Ces derniers mois, quelques piliers RSE se sont considérablement renforcés, constituant des axes de travail et d’action absolument prioritaires pour les organisations. 2024 devrait confirmer encore davantage ces cinq grandes priorités…
1. La formation: une première étape incontournable
Longtemps sous-estimée, la formation des salariés (voire, dans certains cas, des fournisseurs et des différents partenaires) est devenue l’un des premiers axes de travail des entreprises. A l’image des gestionnaires de flottes qui ont bien compris l’importance de former les personnels et de leur faire tester les véhicules électriques afin que ces derniers soient ensuite pleinement et rapidement adoptés malgré les premières réticences, les entreprises savent aujourd’hui combien rappeler les enjeux de la lutte pour la décarbonation à leurs équipes est nécessaire. Cela peut passer, par exemple, par des sessions La Fresque du climat ou Ma Petite Planète, par l’organisation d’un Tribunal des Générations Futures, ou par la mise en places d’ateliers divers et variés, voire d’un séminaire dédié. L’objet étant, quoiqu’il en soit, que tous assimilent rapidement ces enjeux et s’impliquent pleinement. Ceci, depuis leur mobilité Domicile-Travail jusqu’à la maîtrise du bilan carbone du produit ou du service qu’ils produisent.
2. La sobriété (énergétique, mais pas seulement) est devenue essentielle
Evidemment, lorsqu’il s’agit d’envisager des économies d’énergie, la RSE n’est pas la seule motivation, loin s’en faut. Depuis la crise énergétique déclenchée par le conflit en Ukraine, la sobriété est devenue plus que jamais nécessaire. Une nécessité renforcée par les recommandations du gouvernement et par les petits gestes du quotidien qu’il nous faut tous entreprendre. Consommer moins et réduire le gaspillage (à tous les niveaux et dans tous les domaines) est donc un objectif partagé par le plus grand nombre. Si bien que la sobriété -quelle qu’elle soit- est aujourd’hui au cœur des politiques RSE. De toute évidence, elle le restera en 2024. Au même titre que les questions de l’anti-gaspi, du recyclage, de la seconde vie, du réemploi, et de la réduction des déchets.
3. Inclusion et diversité au cœur des intentions
Générosité, humanisme, mixité, ouverture vers le monde et ses différences sont autant de valeurs sur lesquelles les entreprises se savent (à juste titre) attendues. Le bien-être au travail passe inévitablement par là, leur attractivité aussi. Ainsi, de nombreuses structures ont mis en place des partenariats ou ont entamé des collaborations qui vont en ce sens. C’est notamment le cas du groupe Momense. Sa responsable RSE, Pauline Jacquemard, nous le disait il y a peu: «Nous avons particulièrement à cœur d’intégrer des personnes en situation de handicap dans nos équipes. Pour ce faire, nous avons développé plusieurs partenariats, notamment avec l’ESAT Berthier dans le 17eme arrondissement. (…) L’objectif, à terme, est de pouvoir leur permettre d’intégrer nos équipes de manière permanente.»
Cela peut aussi passer par des actions plus indirectes, mais néanmoins efficaces et porteuses. Le Groupe Barrière, par exemple, fait don de leurs savons usagés (laissés par la clientèle de leurs hôtels, de leurs casinos ou de leurs restaurants) à l’association Unisoap. «Cette initiative vise à lutter contre le gaspillage, et contribue à l’amélioration de l’hygiène dans le monde. Jusqu’ici, nous en avons récolté près de 4 tonnes avant que ces savons soient fondus et recyclés. Nous sommes aussi partenaires de l’association Café Joyeux. Nous avons offert près de 79 000 cafés à leurs clients.», nous expliquait Carine Le Saux il y a quelques mois.
4. La valorisation des territoires de plus en plus évident
C’est aussi l’une des grandes tendances des politiques RSE des entreprises. Chez le gestionnaire de flottes Fatec Group par exemple, on privilégie «la vertu du travail en écosystème, c’est-à-dire avec les entreprises issues de notre tissu local (peu importe leurs secteurs d’activité).», comme nous le disait récemment sa Directrice Générale Mathilde Courau. Du côté de l’hôtellerie, de l’événementiel et des loisirs aussi on privilégie cet écosystème. Pour éviter le gaspillage, pour favoriser une politique durable, mais aussi pour valoriser les régions ou départements dans lesquels on exerce. Le plus souvent, on fait appel aux petits producteurs ou on collabore avec des entreprises locales. Mais cela va parfois plus loin…. Responsable Nature et Environnement au Futuroscope, Christine de Samie nous l’a expliqué: «Le Futuroscope est la propriété du Conseil Départemental de la Vienne, le territoire est donc forcément inscrit dans nos gênes. Mais le parc a aussi à cœur de pouvoir travailler sur des sujets transverses. (…) Nous visons le zéro carbone, mais nous savons qu’il y aura forcément un reliquat. Aussi, nous avons intégré deux projets de compensation carbone. Sur le premier, nous avons signé un contrat pour la replantation de 27 ha de forêts dans trois communes du département. Sur le second, nous travaillons avec la Fondation Terre à Terre et finançons des producteurs agricoles de la Vienne afin qu’ils puissent basculer en pratiques bas carbone.»
5. Fuir absolument le greenwashing
C’est une évidence, mais il est toujours utile de la rappeler: en 2024 moins que jamais il s’agira de pratiquer le greenwashing! Surveillés de près par les institutions européennes, par de nombreuses ONG, mais aussi et surtout par la clientèle, petits et grands mensonges sont à proscrire absolument si l’on ne veut pas perdre toute crédibilité!