Connaissez-vous le point commun entre EDF, Renault, l’ADEME, la MACIF, Engie, Allianz, la Métropole du Grand Lyon, la Mairie de Paris, la DRAC PACA, Sciences Po, ou encore LVMH et Orange? Tous ont fait appel au Tribunal des Générations Futures. Créées par Usbek & Rica, ces conférences-spectacles sous forme de procès ont été conçues pour débattre des grands enjeux d’avenir. Directeur commercial du studio Usbek & Rica qui les organise, Romain Bourcier nous en dit plus.
Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter Usbek & Rica?
Romain Bourcier: «Usbek & Rica propose à ses lecteurs des analyses et des éléments de réflexion sur les enjeux du futur, via son site internet et son magazine trimestriel. Quant à notre studio, il propose des prestations équivalentes mais à destination des entreprises, des institutions, des associations. Nous les aidons à la fois à mieux comprendre leur futur et à mieux communiquer. Cela suppose plusieurs activités. Notamment des analyses de tendances, des études prospectives, des ateliers. Mais ce peut-être aussi des podcasts, du contenu numérique, des newsletters…»
Quand et comment est né le Tribunal pour les Générations Futures?
Romain Bourcier: «Usbek & Rica a déjà treize ans, et c’est immédiatement -pour officialiser son lancement- que le Tribunal a été créé. Chaque trimestre, il s’agissait alors de reprendre le grand dossier thématique traité dans nos pages pour créer un événementiel. Progressivement le format a plu, et de plus en plus de marques nous ont sollicité. Alors nous l’avons fait évoluer de sorte qu’il soit parfaitement soluble dans les codes des entreprises. Aujourd’hui, nous n’en proposons plus qu’un seul par an en notre nom, mais nous en organisons entre vingt et vingt-cinq pour des organisations. Et bien sûr, nous y posons toujours de grandes questions d’avenir.»
Dans la grande majorité des cas, le Tribunal des Générations vient répondre aux problématiques RSE de vos entreprises partenaires…
Romain Bourcier: «Pour beaucoup, oui. Mais les demandes ne sont pas seulement liées à la RSE. Ce peut être aussi des sujets directement rattachés à leurs différents métiers. Par exemple, pour l’Ordre des Experts Comptables, nous avons organisé «L’Intelligence artificielle va-t-elle remplacer les comptables?». Et nous venons de faire un Tribunal sur le thème «Peut-on encore aimer la voiture ?» pour Renault dans le cadre de Change Now. Quoiqu’il en soit, nous essayons toujours de nous placer en hauteur de sorte qu’il ne soit pas nécessaire d’être un expert du sujet pour comprendre les enjeux. Car ce Tribunal a pour vocation d’interpeller et de faire de la pédagogie autour des grands enjeux de société. Il y a beaucoup de fantasmes lorsqu’on parle du futur. Nous aimons les pourfendre et y apporter un peu de nuance. Et, justement, la controverse véhiculée par ces conférences permet d’aller vers cette nuance.»
Concrètement comment cela se passe?
Romain Bourcier: «Un tribunal dure environ une heure trente. Et le format est toujours le même. D’abord vous avez des animateurs (la Cour), et un Président ou une Présidente de séance (Monsieur ou Madame le Juge) qui est l’équivalent d’un maître de cérémonie. Un caricaturiste de presse vient aussi croquer les débats comme un greffier le ferait dans les vrais procès. Un faux avocat et un faux procureur sont là aussi pour incarner des positions bien tranchées. L’un défend le oui, l’autre le non. Et les deux interrogent les témoins: toujours trois experts que nous invitons. Eux, bien évidemment, ne jouent pas aux experts. Ils le sont vraiment!»
Pour une entreprise, le coût d’un Tribunal est plutôt élevé. Que comprend-il?
Romain Bourcier: « Le budget est effectivement important, ce qui fait que nous travaillons essentiellement avec de grosses entreprises. Outre l’animation, il comprend l’accompagnement éditorial. Nous apportons notre savoir-faire journalistique afin que le public présent puisse bénéficier d’un panorama complet pour éventuellement découvrir des choses, voire changer d’avis! Il englobe la production de l’évènement aussi. Et enfin la communication puisque nous nous engageons bien évidemment à valoriser l’évènement. Si l’entreprise souhaite ouvrir le Tribunal au public, nous participons à faire venir les gens.»
Bon à savoir: Après un Tribunal pour les Générations Futures organisé le 6 juin pour Engie Solutions sur le thème «La sobriété énergétique: phénomène de mode ou tendance de fond» (à 18 heures, à la Maison de l’Océan, Paris 5ème), Usbek & Rica organise son Tribunal annuel le 26 juin prochain. Le thème: «Faut-il encore faire des enfants?», au Théâtre Mogador, à Paris. Prix des places: entre 5 et 20 euros. Réservations, ici.