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Sondage : Seulement un tiers des salariés du secteur privé savent précisément ce qu’est la RSE

Sondage : Seulement un tiers des salariés du secteur privé savent précisément ce qu’est la RSE

par Laurent F.

Un récent sondage réalisé par l’IFOP nous en dit plus sur la connaissance des enjeux RSE chez les salariés français du secteur privé. L’enquête, réalisée début janvier sur un échantillon représentatif de 1 003 d’entre eux, révèle quelques surprises…

On pensait la RSE connue de tous tant elle est aujourd’hui devenue une préoccupation essentielle. On se trompait lourdement ! Selon un sondage réalisé par l’IFOP, moins des deux-tiers des salariés du secteur privé disent en effet la connaître (62%). Et encore… Plus ou moins, seulement ! Car ils ne sont que 29% d’entre eux à savoir précisément ce dont il s’agit. S’il fallait dresser un portrait robot du salarié le mieux informé, alors il serait un homme de moins de 35 ans, cadre supérieur ou exerçant une profession intellectuelle en Ile-de-France et dans une entreprise de plus de 250 salariés, plutôt dans le secteur du BTP. À l’inverse, la moins informée serait une femme de 50 ans ou plus, employée ou ouvrière et exerçant en province dans une entreprise de moins de 250 personnes, plutôt dans le secteur de l’administration.

Les conditions de travail avant les préoccupations environnementales

Quels sujets liés à la RSE recueillent le plus d’adhésions chez ces salariés ? Sans surprise, l’environnement et les conditions de travail suscitent une attention toute particulière pour les trois-quarts d’entre eux. Et même s’ils déclarent être majoritairement préoccupés par les conséquences du réchauffement climatique, c’est avant tout les conditions de travail qu’ils voient comme le premier des piliers. 84% le pensent. Une très large majorité estime même « tout à fait prioritaire » pour leur entreprise d’agir à court terme sur ces éléments par le biais (entre autres) d’une hausse des salaires -donc du pouvoir d’achat-, du suivi de l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, de la prise en considération du facteur Santé et de l’instauration ou du développement d’une politique de formations.

L’État doit tenir le premier rôle

Autre question posée lors de ce sondage : quel acteur doit tenir le rôle principal dans l’ensemble de ces sujets RSE, selon les salariés du secteur privé ? Pas de débat : avant leurs entreprises et avant les citoyens eux-mêmes, c’est l’État qui est massivement attendu au tournant. 46% des personnes interrogées lui donnent une totale priorité sur les 75% qui voient quoiqu’il en soit en lui un acteur essentiel. En revanche, seulement 47% se disent engagés à titre individuel. Reste donc à travailler aujourd’hui à leur implication.

Des entreprises à la hauteur des enjeux pour près de la moitié des salariés

Enfin, quelle est la perception du travail effectué par les entreprises pour leurs démarches RSE ? Sur ce point aussi la marge de progression semble encore large : seulement 49% des salariés interrogés estiment que la leur est engagée dans une véritable démarche environnementale et sociétale quand un quart ne sait pas vraiment se prononcer sur le sujet. Une preuve supplémentaire de la nécessité d’instaurer ou de renforcer la communication interne au sein des différentes structures. D’autant que, pour ceux qui connaissent l’engagement de leur société, près des trois-quarts (74%) le trouvent aujourd’hui satisfaisant, 59% l’estimant même à l’écoute des demandes et des sollicitations de ses collaborateurs. Ceci, au-delà de ses obligations légales. Un sacré bon point. Ou quand l’attractivité passe (aussi) par la RSE.

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