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vélos électriques

Comment bien choisir son vélo électrique?

par Juliette Solans

C’est décidé: vous allez vous offrir votre premier VAE. Très bonne idée. Tout de même, avant de craquer pour un modèle ou un autre, quelques réflexions s’imposent. Après nous avoir conseillé sur le choix de nos micro-mobilités, le CEO de Volt Grégory Coillot nous dit comment choisir sans se tromper le vélo électrique qu’il nous faut!

Face à une offre pléthorique il est souvent difficile de s’y retrouver

Selon Grégory Coillot, «Si l’on met à part les Speed bikes qui, pour le moment, représente un marché de niche, trois grands types de vélos électriques existent. Les vélos pliables, parfaits pour les citadins puisqu’ils peuvent être rangés facilement dans de petits espaces. Les vélos à fourche, spécifiquement masculins. Et les vélos hollandais. Sans tube au milieu, ils sont très féminins puisque celles-ci n’ont pas besoin de l’enjamber pour l’utiliser.»

Choisir vélo électrique
Vélo électrique hollandais OMA Classic

A cela vient, bien sûr, s’ajouter de nombreuses segmentations qui répondent à tous les usages. On peut citer, par exemple, les vélos cargo, les triporteurs, les VTT, les Gravel… «Parmi tous ces modèles, et face aux centaines de marques qui existent, si vous entrez dans un magasin sans idée précise il sera bien difficile de vous y retrouver! Sauf si certaines marques vous ont attrapé par leur marketing puissant, évidemment. Mais le plus souvent, c’est le vendeur qui vous dirigera face à cette offre pléthorique.»

Pour quels usages utiliserai-je mon vélo électrique?

C’est évidemment la première question à se poser. Vais-je l’utiliser essentiellement pour mes trajets domicile-travail? Pour mes loisirs? Ferai-je seulement de courts déplacements? Des plus longs? Roulerai-je en ville, sur route ou à la campagne? «En ville, on choisira généralement des vélos entre vingt et vingt-cinq kilos avec une autonomie assez faible mais suffisante pour faire deux ou trois jours de trajet. Parce que, c’est sûr, vous n’aurez pas envie de recharger votre vélo électrique trop souvent», prévient le CEO de Volt.

A l’inverse, si vous comptez faire de longues distances ou l’utilisez à des fins sportives, vous devrez veiller à ce qu’il possède une autonomie plus grande. «Pour le reste, dites vous que d’un vélo à l’autre les «form factors» sont quasiment les mêmes. Vous aurez toujours plus ou moins le même compteur. Les chaines, pareil. Et pour le dérailleur, une dizaine de fournisseurs seulement tiennent la route dans le monde. Quant au système, c’est simple: soit le moteur est central, soit il se situe dans le moyeu de la roue arrière. Dans ce dernier cas, il permettra une puissance supplémentaire, mais vous le trouverez essentiellement sur les vélos sportifs hauts de gamme (donc au delà des 3 000 euros). Vous pouvez aussi choisir un vélo à chaîne ou à courroie. L’avantage de celui à courroie, c’est qu’il ne vous demandera pas d’entretien particulier.»

vélo électrique avec batterie centrale
Vélo électrique Neomouv avec batterie centrale

«Au prix moyen d’un vélo (1 650 euros), vous avez besoin de voir votre engin, de l’essayer. Et de savoir que vous pourrez avoir un réparateur proche de chez vous si jamais vous avez un problème!»

Grégory Coillot, CEO de Volt

Veillez à la qualité des composants

Sauf à être un connaisseur un acheteur ne peut pas vraiment savoir si les composants sont ou non de qualité. Reste donc à faire confiance au vendeur. Tout de même, quelques signes ne laissent pas place au doute. «Si l’on vous parle de composants chinois aux noms obscurs, vous pourrez l’avoir payer 1 000 euros, votre vélo risque de ne pas tenir bien longtemps! En revanche, si l’on vous parle d’un dérailleur Shimano, d’un moteur Bafang ou Bosch et d’une batterie Bosch ou LG, là vous pourrez avoir confiance! Vous l’aurez peut être payé 2 500 euros, mais vous aurez un beau produit. Et pendant cinq ans vous l’utiliserez sans souci.»

Pensez à l’entretien… et aux éventuelles pannes!

«Un vélo c’est sympa mais il faut l’entretenir. Au final, sachez-le: vous vous occuperez plus d’un vélo que d’une voiture électrique! Il vous faudra graisser la chaîne, purger les freins, gérer les crevaisons, réparer les rayons… Avec un vélo électrique, vous êtes sujet à des typologies de casses plus régulières que sur un deux-roues mécanique: normal, il va plus vite!»

Freins vélo
Freins vélo

D’où l’intérêt essentiel de vous assurer de l’existence d’un SAV à proximité. Grégory Coillot le confirme: «Trottinettes ou vélos, c’est un business de magasins! Pour une raison simple: au prix moyen d’un vélo (1 650 euros) vous avez besoin de voir votre engin, de l’essayer. Et de savoir que vous pouvez avoir un réparateur proche de chez vous si jamais vous avez un problème! D’autant qu’il y a toute chance que (comme 97% de la population française) vous ne sachiez pas réparer vous-même une chambre à air!»

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