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La Communauté Urbaine de Dunkerque opte pour des camions bennes rétrofités à l’hydrogène

par Anna Denysova

Des bennes à ordures ménagères à Dunkerque, des autocars en Ardèche, des dameuses dans les Alpes ou des bateaux de croisière sur le lac d’Annecy… Partout en France, les projets de rétrofitage à l’hydrogène se multiplient.

Souvent à la une des médias pour les usines de batteries qui s’établiront bientôt chez elle et sur plusieurs autres sites des Hauts-de-France, la Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD) dispose d’un riche tissu industriel. Et a opéré depuis longtemps sa mutation pour répondre pleinement aux enjeux de la décarbonation. Ainsi, parmi les nombreux chantiers en cours, pour subvenir aux besoins des industries locales, la ville et son agglomération accueilleront prochainement plusieurs projets de production d’hydrogène vert. Un site H2V59 notamment qui produira près de 28 000 tonnes d’hydrogène renouvelable chaque année. Une production qui servira notamment à l’industrie métallurgique et sidérurgique située sur la zone portuaire. Mais ce n’est pas tout… 

L’innovation durable pour philosophie

Fin 2024, une station de production d’hydrogène vert destinée à la mobilité lourde (les bus du réseau de transport public ou les véhicules de collecte des ordures ménagères, notamment) sera aussi créée. Et parce que l’innovation est au cœur de la philosophie dunkerquoise, la Communauté urbaine a d’ores et déjà lancé ses premières commandes: le rétrofitage de camions polybennes et de bennes à ordures ménagères. Une mission confiée au  Groupe GCK par le biais de sa filiale spécialisée dans le rétrofit, GCK Mobility. Concrètement, ces véhicules utilitaires lourds et thermiques seront transformés et pourvus d’un moteur électrique alimenté par une pile à combustible. Le tout embarquant (pour les polybennes) 22 kg d’hydrogène pour une autonomie de 7 heures. Ou (pour les bennes à ordures) 15 kg d’hydrogène pour 6 heures d’autonomie. Leur livraison devrait intervenir courant 2025, le temps d’obtenir les nécessaires homologations. 

Bon à savoir: Implantée en Savoie et dans le Puy-de-Dôme, GCK se consacre à la mise en place de solutions technologiques visant à accélérer la décarbonation des transports au travers de trois pôles. Un pôle Technologie & Industrie consacré au développement d’innovations (batteries lithium-ion, moteurs électriques ou moteurs à l’hydrogène). Un pôle Mobilité (rétrofit de voitures, de bateaux, d’autocars, de bus, de camions, de dameuses ou encore d’engins de chantier…). Et enfin un pôle Énergie dédié aux énergies vertes.

Des autocars en Ardèche, des bateaux de croisière sur le lac d’Annecy, et des dameuses à l’Alpe d’Huez

Beau succès pour GCK Mobility, donc. Pour autant, le marché qu’elle vient d’obtenir à Dunkerque est loin d’être un coup d’essai pour l’entreprise (encore moins une première!). Depuis peu, celle-ci a en effet annoncé le rétrofitage d’autocars à l’hydrogène pour la société ardéchoise Ginhoux qui exploite des lignes interurbaines et assure les transports scolaires dans sa région. Pour la Compagnie de Navigation du lac d’Annecy, des bateaux de croisière seront également transformés tandis qu’à l’Alpe d’Huez cinq dameuses et trois bus à hydrogène le seront aussi pour le compte de Resalp et de SATA Groupe (Société d’Aménagement Touristique de l’Alpe d’Huez, des Deux Alpes et des Grandes Rousses).

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