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Construction: Kebony propose une alternative aux bois durs tropicaux

par Laurent F.

Si, en matière de constructions durables, le bois fait partie des solutions privilégiées, des limites se posent: quid de la surexploitation de ces bois durs tropicaux si tendance aujourd’hui? Basée près d’Oslo, l’entreprise norvégienne Kebony a développé un procédé révolutionnaire, résolument durable. Et qui n’enlève rien ni à l’esthétique ni au côté luxueux de ces constructions particulièrement demandées.

Terrasses, pontons, bardages, structures entières des bâtiments ou même mobilier… Ces dernières années, les bois durs tropicaux sont particulièrement utilisés par les architectes. Mais, pour aussi écologique que soit cette solution, un problème finit par se poser: «La demande mondiale de ces bois durs tropicaux ne peut être satisfaite de manière durable. La déforestation se poursuit à un rythme alarmant, et nos modèles actuels ne peuvent être maintenus dans le temps. Alors, que peut-on faire pour obtenir l’aspect et la sensation étonnante que procure la conception en bois feuillus tropicaux, tout en réduisant notre empreinte carbone?», interroge Kebony sur son site internet. 

Une modification du bois grâce aux déchets des cultures agricoles

En vérité, l’entreprise norvégienne connaît parfaitement la réponse puisqu’elle a développé et fait breveter une technologie venant répondre (facilement, de surcroît!) à cette problématique. Ou comment améliorer les propriétés des résineux grâce à un liquide organique provenant de déchets de cultures agricoles. «En chauffant le bois, les polymères furfuryliques sont imprégnés dans les parois cellulaires, ce qui augmente sa densité et sa stabilité, et lui donne un coloris brun foncé similaire à un bois tropical. Le processus de modification se traduit par une stabilité exceptionnelle, une dureté maximale et une durabilité garantie.» En clair, Kebony est donc un bois véritable (et haut de gamme) qui peut désormais être utilisé pour des structures, des terrasses, des bardages, des toitures, des pontons etc… «Plus important encore, l’empreinte carbone est quinze fois inférieure à celle des bois durs tropicaux concurrents, tels que l’ipé.»

Une démarche beaucoup plus durable

Cette réduction non négligeable de l’empreinte carbone, les Norvégiens l’expliquent là aussi très simplement. Tout d’abord, «le Kebony bénéficie d’une garantie de 30 ans et d’une espérance de vie de 50 à 100 ans contrairement à l’ipé qui ne présente pas de garantie et dont l’espérance de vie n’est que de 25 à 75 ans. Le fait que le bois Kebony ait une durée de vie plus longue évite donc de devoir le remplacer, et d’utiliser davantage de bois.» De plus, le pin utilisé atteint sa maturité en 30 ans et ne nécessite que trois jours pour être modifié alors que l’ipé, lui, a besoin de 80 à 100 pour atteindre sa maturité. Enfin, «les forêts de pin Radiata produisent deux arbres pour chaque arbre récolté, provenant de forêts gérées durablement.»

A découvrir aux « Rendez-vous de la Matière»

Pour découvrir de ses propres yeux Kebony, rien de plus simple : il suffit de se rendre à la neuvième édition des «Rendez-vous de la Matière + fair(e)» qui se tiendra les 10 et 11 octobre à l’Atelier Richelieu, à Paris. Sur 700 m2, ce salon annuel réunira plus de 50 exposants autour des matières et techniques utilisés par l’architecture d’aujourd’hui. La marque norvégienne y présentera ses dernières innovations.

«Rendez-vous de la Matière + fair(e)», Atelier Richelieu, 60 rue de Richelieu, 75002 Paris.

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