Angers, Rennes et Strasbourg… les Villes les plus vertes de France!

Par Laurent F.
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villes vertes

La quatrième édition du Palmarès de l’Observatoire des Villes Vertes vient de rendre son verdict. Au delà de distinguer les grandes villes les plus actives en matière de végétalisation, elle dresse aussi les tendances et les évolutions de la nature en milieu urbain. 

Créé en 2014 l’Observatoire des villes vertes vise à valoriser les initiatives liées à la végétalisation des villes. Il recense notamment les projets les plus remarquables en matière d’aménagement urbain. Il est piloté par l’UNEP, c’est-à-dire par l’organisation professionnelle qui représente les 32 450 entreprises du paysage reconnues par les pouvoirs publics. Et par Hortis  qui réunit les responsables d’espaces nature en ville partout en France.

Strasbourg, Reims et Paris ont accéléré leur verdissement

L’Observatoire des Villes Vertes vient donc de rendre public les résultats de la quatrième édition de son Palmarès des Villes vertes, fruit d’une étude réalisée entre juin et septembre dernier auprès des 50 plus grandes villes de France, et plus précisément leur direction Espaces verts et leurs élus. Tous ont répondu à un questionnaire portant sur quatre catégories (Patrimoine vert, Fonctionnement et organisation, Actions et initiatives, Sensibilisation et promotion) avant que les résultats obtenus aient été croisés avec les données INSEE.

Le verdict? Si le Top 2023 confirme une nouvelle fois Angers comme «ville la plus verte de France», Rennes prend la deuxième place (soit cinq places de mieux qu’en 2022) quand Strasbourg fait son entrée directement à la troisième. La capitale alsacienne n’est pas la seule à entrer dans ce classement: Reims aussi (à la huitième place), et Paris qui referme ce Top 10. Autres villes distinguées: Lyon au quatrième rang (elle était cinquième lors du dernier Baromètre), suivie de Metz (-2) et Nantes (-4 ). Enfin, Amiens en perd cinq, à la neuvième position. 

«Une bonne nouvelle, et une nécessité!»

Pour Laurent Bizot, Président de l’UNEP et co-président de l’Observatoire des villes vertes, «les plus grandes villes de France continuent de se verdir et de renaturer: c’est à la fois une bonne nouvelle, et une nécessité! (…) Cela a un impact direct sur le bien-être des citadins, mais aussi sur leur santé. D’ailleurs, ces derniers ne s’y trompent pas: une récente étude IFOP révélait que les Français placent en troisième position le développement des espaces verts comme solution pour lutter contre le dérèglement climatique.»

«Les élus locaux semblent avoir intégré que le vert en ville est un capital dans lequel il faut investir pour en tirer des bénéfices globaux, tangibles et mesurables.»

Anne Marchand, présidente d’Hortis et co-présidente de l’Observatoire de Villes Vertes

Un budget en légère hausse, mais une situation qui stagne

Mais au delà du seul palmarès l’Observatoire est surtout l’occasion de décrypter les évolutions des politiques de végétalisation dans nos  villes. Et d’en décrypter les tendances autant que les perspectives par le biais de nombreux indicateurs. Le budget consacré à cette naturalisation, par exemple. Sur ce point, l’édition 2023 souligne une petite  augmentation malgré le contexte actuel. Il est en effet passé de 76 euros par habitant en 2020 à 80 euros en 2023. Avec une surface d’espaces verts référencés qui, pourtant, a stagné : 50 m2 par habitant en 2020, 51 m2 aujourd’hui. Quant à la plantation d’arbres, elle aussi stagne: douze pour 100 habitants en 2023, onze en 2020.

Anne Marchand, présidente d’Hortis et co-présidente de l’Observatoire, analyse: «Les élus locaux semblent avoir intégré que le vert en ville est un capital dans lequel il faut investir pour en tirer des bénéfices globaux, tangibles et mesurables. (…) Les espaces verts sont un actif précieux pour les citoyens, qu’il faut protéger des arbitrages budgétaires et de la pression foncière, et développer avec des expertises nouvelles. De nombreuses villes l’ont compris et misent sur la verticalité, sur les cours d’école «oasis» et d’autres projets de végétalisation d’infrastructures grises ou d’espaces délaissés. Il est en tout cas nécessaire que les grandes villes montrent l’exemple à travers des investissements plus intenses, et le développement d’un capital végétal plus résilient sur le long terme.»

De plus en plus d’initiatives

Ces recommandations n’empêchent pas l’Observatoire de saluer de nombreuses initiatives et projets. Ainsi, salue-t-il (entre autres) la municipalité parisienne «qui a planté 25 000 arbres de novembre 2022 à mars 2023», mais aussi Nanterre «qui a pris un engagement fort de planter 5 000 arbres dans la commune d’ici 2026». Et de préciser: «La totalité des villes répondantes ont initié des actions en faveur de la protection de la biodiversité. A leur tête: Paris, Lyon et Rennes, championnes ex-aequo de la biodiversité dans les espaces verts. Parmi les initiatives les plus courantes, on note la préservation de la flore locale, l’accompagnement de l’acceptation par les citoyens de la végétation spontanée, la montée en compétence des collaborateurs sur ces sujets ou encore la création ou le renforcement de « continuités écologiques ».» 

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