Emmanuel Macron en avait fait l’une de ses promesses de campagne: l’offre de voitures électriques proposées en leasing pour 100 euros par mois arrive au 1er janvier 2024. Mais à qui le dispositif s’adressera-t-il finalement? Quels modèles seront concernés? Et pour quel coût réel?
On l’attendait depuis si longtemps que beaucoup pensaient que la promesse de campagne allait rester lettre morte. Cette fois, ça y est: Emmanuel Macron a récemment annoncé l’arrivée imminente du leasing social permettant d’acquérir une voiture électrique par un abonnement de 100 euros par mois (ou environ). Du même coup, on en a appris davantage sur les modalités qui, jusqu’ici, restaient un peu floues…
Qui est éligible?
Réservé aux Français les plus modestes, le dispositif donnera priorité («pour l’instant», a précisé le chef de l’Etat) aux gros rouleurs. Il concernera les ménages dont le revenu fiscal de référence par part n’excède pas les 15 400 euros par an. Soit environ 3 300 euros nets par mois pour un couple avec un enfant. Mais, dans un premier temps au moins, cela ne suffira pas forcément puisque seront prioritaires ceux d’entre eux qui parcourent plus de 8 000 km par an pour raisons professionnelles. Ou ceux qui habitent à plus de quinze kilomètres de leur lieu de travail. Un justificatif de leur employeur devra le garantir. Si vous respectez ces conditions, autant vous prévenir: ce sera «premier arrivé,-premier servi»!
Comment procéder?
Pour s’inscrire et/ou pour vérifier son éligibilité, une seule adresse: la nouvelle plateforme gouvernementale mon-leasing-electrique.gouv.fr. Là, il suffit de renseigner son revenu fiscal de référence et le nombre de kilomètres parcourus chaque année, et la première étape est alors franchie. Vous pourrez ensuite consulter la liste des véhicules accessibles, puis le réseau de loueurs chargés de les distribuer prendra le relais. Ils vous proposeront un contrat de trois ans minimum (parfois davantage). Et si les premières livraisons sont promises dès janvier, la majorité des véhicules n’arrivera que progressivement. Toutefois, Emmanuel Macron l’assure: près de 20 000 véhicules seront disponibles sur l’année 2024. Peut-être même un peu plus si le succès est au rendez-vous. Et si les constructeurs suivent. «Les industriels ont été challengés», assure le Président. A l’horizon 2040, ce sont 40 000 livraisons annuelles qui sont prévues par l’Etat.
Quels modèles proposés?
Avant tout, ce tarif de 100 euros mis en avant n’est que symbolique. Certains modèles seront proposés en deça de ce seuil, quand d’autres dépasseront le plafond annoncé. Ainsi, par exemple, la nouvelle Citroën eC3 sera proposée à 54 euros, la Fiat e500 et l’Opel Corsa à 89 euros, quand la Peugeot e-2008 ou la Jeep Avenger flirteront avec les 150 euros. Au catalogue, on trouvera aussi la Renault Twingo e-Tech, la Megane E-Tech, la Peugeot e208 ou l’Opel Mokka électrique notamment.
Quelle différence avec les offres déjà existantes?
Certes, des constructeurs proposent déjà ce type d’offre sans pour autant qu’on doive en passer par le leasing social du gouvernement. La MG4 est ainsi proposée à 99 euros par mois, quand la Fiat e-500 ou la Dacia Spring voguent dans les mêmes fourchettes tarifaires. Ceci, sans exigences kilométriques ou liées au revenu de référence. La différence? Dans la grande majorité des cas, il vous faudra verser un premier loyer de plusieurs milliers d’euros quand le leasing social vous sera proposé sans aucun apport initial. En revanche, un point commun entre les deux offres: dans les deux cas, le prix s’entend sans les assurances. Y compris celle (certes optionnelle) liée à la LOA ou à la LLD qui garantit les paiements des mensualités en cas de décès ou de perte d’emploi. Et sans compter non plus le coût de l’acquisition (optionnelle mais recommandée) d’une borne de recharge à la maison.