L’Avere-France et Mobivia (le leader européen de l’entretien automobile et de l’équipement de véhicules multi-marques) viennent de publier la cinquième édition de leur Baromètre dédié à la mobilité électrique. Une enquête IPSOS réalisée en novembre dernier sur un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. Et qui vise à donner un état des lieux précis sur la perception du véhicule électrique chez les Français. Les résultats sont plutôt encourageants…
Des habitudes qui changent
Instauration du télétravail ou pas, en 2021 les Français sont restés fortement attachés à leurs voitures. 92% des sondés en possèdent une. Toutefois, 76% parcourent avec celle-ci moins de 50 kilomètres par jour (29 en moyenne). Soit à peu près la même distance que lors du premier baromètre publié en 2012. Pour autant, 83% d’entre eux se disent prêts à changer leurs habitudes pour améliorer la qualité de l’air, 82% pour lutter contre le réchauffement climatique. 74% opteraient même prochainement pour un véhicule électrique… mais d’occasion.
Véhicule électrique: Innovant, agréable à conduire, et économique…
Pour une large majorité (87%), le V.E. est perçu comme «innovant» et «agréable à conduire». Il est même «économique à l’usage» pour 74 % des personnes interrogées. Et respectueux de l’environnement pour 70%. Surprise, ce chiffre marque une légère baisse par rapport aux précédentes éditions. Une baisse que l’Avère-France explique en partie par «la multiplication, ces derniers temps, de contenus à charge sur le véhicule électrique». Pourtant, selon Cécile Goubet, sa Déléguée Générale: «Sur l’ensemble de son cycle de vie, le véhicule électrique est bien moins polluant que son homologue thermique. Les études scientifiques sont unanimes. Il entraîne une réduction de plus de 75% de l’empreinte carbone en France par rapport à un véhicule thermique fossile, et de 30% dans les pays européens où le mix électrique est le plus carboné.»
«78% des Français estiment qu’avec 300 kilomètres d’autonomie un véhicule électrique remplit déjà bien leurs besoins.»
Baromètre Avère-France Mobivia 2022
Des freins à l’achat qui persistent
Bien sûr, des freins subsistent encore. Ils concernent toujours l’autonomie et le prix, mais aussi l’impact des batteries sur l’environnement. 46% des sondés disent cependant pouvoir se laisser convaincre si l’autonomie des VE s’avère supérieure à 500 kilomètres. Un paradoxe quand (on le répète!) ils n’en parcourent que 29 par jour en moyenne! D’ailleurs, 78% relativisent, estimant qu’avec 300 kilomètres, le véhicule remplit déjà bien leurs besoins! Quant à l’impact des batteries sur l’environnement, si 42% le considèrent problématique, l’Avère-France tient à tempérer: «Aujourd’hui, les acteurs du recyclage des batteries peuvent atteindre des taux de recyclage dépassant les 80%, alors que l’Union Européenne exige le recyclage d’au moins 50 % du poids moyen des batteries lithium-ion.»
Sur la question du prix, en revanche, l’association ne peut qu’acquiescer. Mais elle affiche son réel optimisme: «Les véhicules électriques sont, encore aujourd’hui, plus chers à l’achat que les véhicules thermiques. Selon une étude de BloombergNEF, il s’afficheront à des prix équivalents à ceux des véhicules thermiques à horizon 2026-2027. D’ici là, il est nécessaire de maintenir les aides à l’achat. En ce sens, le bonus écologique de 6000€ a été prolongé jusqu’au 30 juin 2022».
Du côté des deux-roues électriques?
On le sait, depuis le début de la crise sanitaire le secteur du vélo a littéralement explosé. Ce baromètre Avère-France Mobivia le prouve encore. En 2021, 42% des Français ont opté pour un deux-roues. 29% d’entre eux ont roulé en vélo classique au moins deux fois par mois, 14% lui ont préféré un VAE. Quant au scooter électrique, il convainque de plus en plus d’adeptes. 56% envisagent de remplacer leur thermique pour un électrique. En 2016, ils n’étaient encore que 43%. Quant aux freins, ils sont les mêmes que pour les autos. Mais en nette amélioration cependant. 30% pensent que le coût d’un scooter électrique est trop élevé (en 2018, ils étaient 44%) quand 29% estiment leur autonomie insuffisante (34% en 2018). En net progrès, donc!