La crise vous a-t-elle fait changer d’avis sur l’électrique? 

Par Laurent F.
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Si les prix des carburants semblent jouer au yoyo ces temps-ci, ils devraient rester à de très hauts niveaux pour longtemps encore. Du coup, face à cette crise sans précédent et un pouvoir d’achat qui fond comme neige au soleil, les plus sceptiques ont-ils changé de regard sur la voiture électrique? Quelques mois après un premier micro-trottoir, nous avons demandé à quelques internautes. Histoire de savoir si les choses avaient encore évolué. Voici leurs réponses…

carburant

«La donne est en train de changer. Ca laisse sérieusement à réfléchir!»

Pauline, 32 ans, Montreuil (93): «J’utilise beaucoup ma voiture. Certes, puisque je vis en proche banlieue parisienne, je pourrais prendre le métro ou le bus. Mais j’avoue que les transports en commun et moi, ça fait deux. Mais bon… Entre les prix du diesel qui flambent et la politique agressive des différentes municipalités qui font tout pour décourager les automobilistes, j’ai fini par m’y mettre. Surtout, je dois avouer que je commence sérieusement à réfléchir à changer ma C3 pour prendre une électrique. Jusqu’ici je me disais que c’était trop cher et vraiment pas pratique, mais la donne est en train de changer. Ca laisse sérieusement à réfléchir

voiture électrique

«Je pense que j’y viendrai bientôt, mais je vais attendre encore un peu…»

Jules, 28 ans, Auxerre (89): «Depuis que je suis ado, je suis un passionné de vieilles autos. Je suis très attaché à nos bons vieux moteurs thermiques, à la belle mécanique. Du coup, j’ai vu arriver l’électrique avec beaucoup de doutes, voire de réticences. Mais force est de constater qu’en deux ans les choses ont évolué. Les modèles sont de plus en plus sympas, côté lignes. De plus en plus performants, surtout. Résultat, j’ai commencé à changer d’avis. Et cette crise n’y est pas pour rien, c’est certain. Entre les économies de carburant et les primes à l’achat ce peut être un investissement plutôt intéressant, finalement. J’avoue que je reste encore un peu sur la réserve tout de même. Ce qui me gêne le plus, maintenant, c’est la galère de la recharge. Quand on habite une petite ville (ou une moyenne, comme la mienne), c’est un casse-tête sans nom! Ici les bornes publiques ne courent pas les rues. Du coup, il faut forcément en installer une chez soi, et ce n’est pas toujours possible. Je pense que j’y viendrai bientôt, mais je vais tout de même attendre encore un peu. Le temps que les réseaux de bornes de recharge se développent davantage.»

voiture électrique

«Une électrique? J’ai ce projet à moyen terme.»

Théo, 25 ans, Tourcoing (59): «Est-ce que la crise m’a fait changer d’avis? Plutôt deux fois qu’une! Je compte m’acheter une voiture bientôt. Jusqu’ici ça n’était pas ma priorité, mais comme je voyage de plus en plus, je me dis que l’auto permet plus d’indépendance et de liberté que les transports en commun. Au final, on dira ce qu’on voudra, c’est quand même plus pratique. Du coup, j’ai ce projet à moyen terme. Et, vu le prix de l’essence, le choix est tout fait: ce sera l’électrique ou rien. D’autant que c’est forcément meilleur pour la planète, ce qui compte aussi beaucoup à mes yeux.» 

«Si cette crise pouvait être un mal pour bien… »

Marine, 37 ans, Paris: «Non, je n’ai pas changé d’avis. Et pour cause: j’ai toujours été une fervente partisane de la mobilité électrique. C’est une chose absolument nécessaire pour l’avenir de la planète; il ne devrait même pas y avoir débat. Ceci étant, je ne conduis pas. Mais j’espère vraiment beaucoup que cette flambée des prix des carburants va convaincre les réticents. Autour de moi il y en a beaucoup, et certains m’ont dit de commencer à y réfléchir sérieusement. C’est déjà ça! Si cette crise pouvait être un mal pour bien… »

«Essence hors de prix ou pas, ma vieille Harley restera avec moi!»

Alain, 52 ans, Aix-en-Provence (13): «Le carburant est devenu tellement cher qu’il faut absolument trouver des solutions alternatives, de toute façon. Ca ne peut pas durer comme ça éternellement. On va se ruiner, sinon… D’autant que je suis un gros rouleur: 40.000 kilomètres par an, en moyenne. Du coup, oui, même si je ne suis pas un adepte ma prochaine voiture sera sûrement une électrique. Plus chère à l’achat certes, mais moins coûteuse au quotidien. En revanche, en bon passionné de moto, je pense que je vais résister. Rien ne vaudra jamais le vrombissement de ma vielle Harley, croyez-moi. Celle-là, essence hors de prix ou pas, elle restera avec moi!»

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«Pas pour moi, ces trucs-là!»

Murielle, 43 ans, Tours (37): «Les voitures électriques? Pas pour moi ces trucs-là… Qu’elles soient bonnes pour le climat, bien sûr, aucun doute. Mais il y a d’autres façons d’aider à la préserver, notre planète, non? Et ce n’est pas le prix du carburant qui me fera changer d’avis puisque, de toutes façons, je n’ai pas de voiture. A Tours je me déplace à pied, en bus ou à vélo. Electrique, je précise pour ne pas que vous pensiez que je suis réfractaire! Parce que je ne le suis pas du tout, entendons-nous bien. Juste, je n’ai pas besoin de voiture. Les rares fois où c’est le cas (en vacances, par exemple) j’en loue une. Et là je m’adapte à l’offre disponible, et surtout aux tarifs proposés. C’est ce qui me guide avant tout, je le reconnais.»

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