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Vélo de fonction: «Nous avons vu naître l’intérêt d’un coup» selon Jérôme Blanc, co-fondateur de TIM Sports

par Laurent F.

Depuis deux ans la start-up TIM Sports propose vélos de fonction ou flotte partagée aux entreprises. Avec un succès qui ne cesse de s’amplifier! Rencontre avec Jérôme Blanc, son co-fondateur.

Comment est né TIM Sports? 

Jérôme Blanc: «De la rencontre entre Alain Atlani et moi. Nous venons tous les deux du secteur bancaire et de la gestion de patrimoine. Mais nous sommes fans de sport, et nous avions envie de devenir entrepreneurs. Nous avons donc décidé de nous lancer dans la location d’équipements sportifs à destination des entreprises. TIM Sports est né de cette idée en octobre 2019. Avec une petite option en plus, qui intéressait peu: la location de vélos de fonction. Quelques mois plus tard le confinement est arrivé. Et il se trouve que, finalement, l’offre qui a rencontré le plus de succès a été celle qui plaisait le moins au départ! Depuis, nous nous sommes centrés sur celle-ci.»

En quoi consiste-t-elle?

J.B.: «Nous mettons des vélos à disposition des salariés d’une entreprise, ceci à travers trois services: la flotte partagée, le vélo de fonction, et la location ou l’achat de vélos grâce au Forfait Mobilités Durables (FMD).»

Quelles sont les différences entre flotte et vélos de fonction? 

J.B.: «La flotte de vélos partagés est réservée aux déplacements professionnels, avec une tolérance pour les trajets domicile-travail. Son loyer est payé à 100% par l’entreprise. De son côté, le vélo de fonction est personnel et nominatif. L’entreprise paye 70%, les 30% restants étant à la charge du salarié. Ceci sur 36 mois, et avec un accompagnement permanent de notre part. Le salarié choisit son modèle, le casque, le cadenas qui lui convient le mieux. Et il se déplace là où il le souhaite. S’il veut l’utiliser pendant ses week-ends ou lors de ses vacances au bord de la mer, personne ne lui interdira!»

Vous proposez des vélos essentiellement français. Pourquoi ce choix? 

J.B.: «En effet, nous travaillons à 80% avec notre propre stock de VAE, issus de marques françaises. Nous y tenions absolument. Le souhait était de travailler avec des sociétés nationales, qui ont un service client efficace et proche de nous. C‘est un aspect déterminant si l’on fait face à des problèmes techniques. Au moins on peut les régler rapidement! Nous n’avons fait qu’une seule exception pour le moment: les belges CowBoy.

Ce qui prime à nos yeux, c’est de travailler avec des fabricants de qualité et qui sont situés si ce n’est en France, au moins en Europe. Les 20% qui ne viennent pas de nos stocks sont choisis dans nos magasins partenaires. Là, évidemment on y trouve des marques internationales. Nous restons très vigilants sur ce point, et ne cherchons pas à multiplier aveuglément ces partenariats. Nous préférons avoir seulement une ou deux boutiques par ville, et être sûrs de la qualité des produits qu’elles proposent.»

vélo de fonction tim sports
© TIM Sports

Quel est le profil type de vos usagers?

J.B.: «Il diffère selon la typologie de l’entreprise. Si c’est une start-up, nous serons plutôt face à des milleniums. Ils n’ont pas forcément le permis de conduire, et prendront un vélo sportif, un Gravel, ou un VAE avec un style très particulier comme les vélos Cow Boy. Dans un secteur tertiaire plus mature (les banques ou les cabinets d’avocats, par exemple), nous aurons des trentenaires ou des quadras souhaitant abandonner le métro pour passer au vélo. Là, ils choisiront des VAE ou des vélos pliants. Voire des vélos cargo pour transporter les enfants hors temps de travail. Dans tous les cas, nous sommes à plus de 90% de VAE

«Dans certains cas, le vélo de fonction devient un argument au moment du recrutement; il fait partie de la fiche de poste!»

Jérôme Blanc, co-fondateur de TIM Sports.

Que se passe-t-il à la fin de cette location? 

J.B:«Deux possibilités. Soit nous proposons au collaborateur le rachat de son vélo pour une valeur résiduelle très faible (5%). Soit l’entreprise souhaite améliorer sa politique RSE, et peut en faire don à des associations (ou à sa Fondation quand elle en a une). Beaucoup de nos clients ont décidé de partir sur ce choix qui fait clairement sens.»

Côté demande, avez-vous nettement ressenti un avant et un après confinement?

J.B.: «Tout à fait! Les vélos de fonction que nous proposions intéressaient peu, au départ. Puis, nous avons vu naître d’un coup l’intérêt, parfois même venant de ceux qui nous avaient d’abord dit non. Bien sûr, cela vient en résonance avec la politique des collectivités locales qui incite à la prise de pouvoir du vélo dans les agglomérations. A cela vient s’ajouter les RH qui, au sein de leurs entreprises, poussent les solutions de mobilité douce comme alternatives à la voiture ou aux transports en commun. Dans certains cas, le vélo de fonction devient même un argument au moment du recrutement; il fait partie de la fiche de poste!»

Des projets? 

J.B.: «Nous connaissons une croissance régulière, nous souhaitons nous développer. Nous lançons un appel aux gens motivés qui souhaitent rejoindre cette belle start-up!»

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