Si la question de la logistique urbaine a suscité de grands débats (accompagnés parfois de quelques polémiques), qu’en est-il de l’organisation des JO et Paralympiques de Paris ? Comment s’organise la livraison des matériels et fournitures indispensables aux compétitions? Et celle des dispositifs nécessaires à l’accueil du public et des athlètes? On vous en dit plus.
Un chantier titanesque pour l’organisation des JO par Ceva Logistics
A l’heure où l’on écrit ces lignes, et tandis que les JO continuent de provoquer une liesse populaire jamais connue dans le pays, force est de se féliciter de la parfaite organisation de cet événement planétaire. Pas ou peu d’incidents majeurs, peu de râleurs… tout semble glisser en une parfaite cohésion pour rendre le moment absolument inoubliable! Pourtant le chantier s’avérait titanesque jusque dans les moindres petits détails. Et, justement, parmi ces détails auxquels on ne pense pas de prime abord, la question de la logistique de l’événement tient évidemment une place absolument essentielle. Elle est l’élément clé qui n’autorise aucune faille sous peine de ternir l’ensemble de la manifestation.
Plus de trois ans de préparation pour l’organisation des JO
Pour assurer cette logistique, le COJO s’est appuyé sur plusieurs acteurs. Par exemple sur Toyota Material Handling qui gère une bonne partie des gradins. Toutefois, le comité a choisi l’entreprise marseillaise Ceva Logistics (filiale de CMA CGM) pour gérer les plus gros défis. Des défis colossaux même, qui auront nécessité plus de trois ans de préparation afin de répondre au mieux à ces besoins aussi rares que «périlleux». Tout en répondant aussi aux exigences durables de l’époque et des équipes de l’organisation de ces JO. «De l’entreposage au transport et à la planification critique, Ceva déploie ses propres olympiens de la logistique. La préparation des villages olympiques pour les athlètes, la mise en place des scènes et des arènes sportives, et la gestion des opérations sur le terrain nécessitent une logistique souple, une infrastructure stable et des professionnels aguerris.», confirme Ceva sur son site internet.
85 000 palettes et 50 à 100 camions par jour
A la clé, un vaste réseau d’entrepôts est évidemment nécessaire près des différents sites olympiques. Des entrepôts dont la localisation doit être forcément stratégique, à l’image de celui de Tremblay-en-France que Ceva Logistics a loué jusqu’à la fin 2024 et dans lequel elle entrepose, lors de leur organisation, les pièces de mobiliers liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques. Au total ce sont quatre installations qui gèrent le stockage, la distribution et la livraison de marchandises dans divers lieux de Paris et du Grand Paris. «Avec une capacité de stockage de 85 000 palettes, ces entrepôts représentent l’équivalent de plus de quatorze terrains de football.», précise encore l’entreprise qui s’appuie sur un innovant système de gestion d’entrepôt (WMS).
«Le WMS robuste optimise tous les aspects de la gestion d’entrepôt, garantissant que les 85 000 palettes sont chargées efficacement sur l’un des cinquante à cent camions qui arrivent dans nos établissements quotidiennement. En associant avec précision les bons articles aux camions appropriés, les erreurs opérationnelles diminuent et les efficacités sont réalisées. Ce système permet une exécution précise des commandes, bénéficiant ainsi aux clients, aux spectateurs et, bien sûr, aux athlètes.»