Porté par l’ADEME, le projet Ecotaf se penche sur la mobilisation écologique des salariés, ainsi que sur les dispositifs externes venant soutenir la transition des entreprises. En appui d’une étude réalisée sur le sujet, Ecotaf vient de publier une synthèse qui met en avant les bonnes pratiques à adopter pour intensifier la mobilisation. Un élément d’autant plus important que, selon un sondage CSA réalisé pour l’ADEME et LinkedIn en 2021, à offres équivalentes 78 % des salariés opteraient pour une entreprise engagée.
Sensibilisation et responsabilisation des équipes : deux priorités essentielles
Sans surprise, selon Ecotaf, tout commence par la sensibilisation et la mobilisation des équipes, donc par leur responsabilisation. En leur parlant de leur quotidien et de l’impact de leurs éco-gestes, en mettant en avant des solutions simples et concrètes, les salariés se retrouvent rapidement en position d’acteurs. Sphère professionnelle et cercle privé se mêlent alors… et c’est gagnant-gagnant ! Pour ce faire, on peut faire appel à l’incontournable Fresque du climat ou à des solutions comme Ma Petite planète notamment, mais des ateliers internes animés par des personnes forcément formés à cet effet peut aussi amener de très bons résultats.
Collectif et interactions
Une fois cette sensibilisation et cette responsabilisation effectuées, reste à créer (ou à maintenir) une dynamique collective. Ecotaf le souligne : collectif et interactions sociales s’avèrent particulièrement efficaces. Les dispositifs étudiés par le projet (essentiellement venus de grandes entreprises) reposent justement sur cette dynamique. Tous ont installé des temps de rencontre, toujours encadrés par un animateur ou une animatrice. À la clé, des échanges et un partage de connaissances qui, forcément, stimulent. D’autant qu’à cela, s’ajoute bien souvent l’apport de savoirs externes qui viennent enrichir davantage les échanges. En résumé, le partage d’expériences aboutit à un sentiment d’appartenance au groupe, et intensifie la responsabilité en fédérant les équipes. Pour un résultat encore plus efficace, pourquoi ne pas nommer un ambassadeur ou une ambassadrice en interne, voir un(e) par poste ou secteur d’activité ? Ces porte-parole auront le mérite de stimuler encore davantage.
Les dirigeants doivent aussi se mobiliser
La seule mobilisation des salariés ne suffit évidemment pas. Celle des dirigeants aussi est indispensable. D’autant qu’on le sait bien, elle fait partie des piliers RSE. Et des bonnes pratiques de gouvernance sociétale, comme le souligne Ecotaf. Selon lui, le crédit temps écologique alloué par l’entreprise aux salariés sur leur temps de travail permettra à coup sûr la mise en place d’une stratégie plus rapide et plus efficace puisque toutes les parties prenantes se trouvent unanimement mobilisées !
De l’importance des outils numériques
À ne pas sous-estimer non plus, le numérique constitue un levier essentiel. Plateforme ou/et application mobile permettent de communiquer et d’accompagner, tout en suivant l’efficacité des dispositifs. La gamification constitue un excellent moteur en même temps que la valorisation des salariés (en répertoriant les bonnes pratiques, par exemple). Des plateformes existent également qui permettent les échanges de tous sur les actions entreprises, sur les éco-gestes ou, plus généralement, sur l’actualité environnementale et sociétale.
Trois techniques identifiées
En résumé, Ecotaf identifie trois techniques imparables pour impliquer les salariés. Tout en gardant à l’esprit une exigence absolue : l’indispensable volontariat qui doit animer les différentes parties prenantes.
- L’intensification. Elle concerne les entreprises où des personnes engagées dans la transition écologique qui sont déjà en place. On peut, par exemple, fournir un kit de communication aux dirigeants et aux chefs de service, organiser un événement de lancement du dispositif, ou nommer un ambassadeur.
- La massification. Ou comment convaincre les personnels en retrait, ceux qui ne s‘engagent pas (ou pas encore). On peut notamment s’appuyer sur une cooptation entre collaborateurs ou sur la formation de salariés pour devenir animateurs d’ateliers.
- L’outillage. Comme son nom l’indique, il consiste à donner des moyens d’action concrets aux salariés. Parce que sans moyen (ne serait-ce que quelques outils pratiques), difficile d’être efficace !
Pour en savoir plus : voici l’étude du projet ECOTAF.