L’établissement public qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie fait un pas de plus dans sa démarche pédago-scientifico-citoyenne. Une nouvelle exposition permanente est consacrée à la lutte contre le réchauffement climatique, et une tarification spécifique est désormais dédiée aux usagers des mobilités durables.
Saviez-vous que, depuis la mi-mai, la Cité des Sciences et de l’Industrie s’est enrichie d’une nouvelle exposition permanente? Et son nom dit tout de ses ambitions: «Urgence climatique»! Conçue et réalisée en partenariat avec le CNRS (avec le soutien des Ministères de la Transition écologique et de la Transition énergétique, mais aussi celui de l’ADEME, de RTE et de la Ville de Paris) elle «vise à nous donner envie de réinventer notre façon de vivre, qu’il s’agisse de nos modes de déplacement, de nos pratiques agricoles ou de nos habitudes alimentaires.», comme le précise le Président d’Universcience, Bruno Maquart. Un moyen comme un autre, aussi, de lutter (avec pédagogie) contre cette «éco-anxiété» qui semble toucher -du moins, si l’on en croit différents sondages- quelques 75% des Français de 16-25 ans. «L’exposition vise à interpeller le visiteur et à l’inciter à prendre part au projet global de la transition écologique, afin d’espérer un avenir désirable, porteur d’une plus grande justice sociale et environnementale.», précisent les responsables de la Cité des sciences.
Réflexion, Anticipation… et Action sont au cœur de l’exposition
Sous le commissariat scientifique du paléclimatologue Jean Jouzel, «Urgence climatique» s’organise en un parcours de visite entièrement libre mais découpé en trois séquences.
- «Décarbonons», d’abord, permet de découvrir les enjeux de réduction des émissions de CO2 en se concentrant sur trois secteurs particulièrement émetteurs: les villes, les mobilités et les systèmes alimentaires. «À travers des sculptures de données, des manipulations reprenant les scénarios élaborés par l’ADEME ou encore des jeux, le public s’approprie les scénarios permettant d’aller vers un monde décarboné. Trois pistes sont dessinées : tendre vers des villes moins émettrices de GES et plus adaptées, passer d’une mobilité libre à une mobilité durable, continuer de nourrir l’humanité dans le cadre d’un système de production soutenable et décarboné.»
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- «Anticipons» vise ensuite à apprendre et à comprendre les causes comme les effets du réchauffement climatique. Une première partie, «Anticiper le futur» aborde «les mécanismes à l’œuvre en s’appuyant sur des phénomènes concrets : effet de serre, bouleversements sur la biodiversité avec notamment la migration d’espèces animales et végétales, montée des eaux, rôle des forêts dans notre écosystème global.» Puis, une seconde partie, «Énergies et ressources», explore l’exploitation massive des ressources naturelles et nos besoins énergétiques quand un dispositif de datavisualisation immersif nous conduit des projections à l’horizon 2050, voire 2100.
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- «Agissons» invite enfin à «se mobiliser individuellement et collectivement» en mettant «en lumière les notions d’action collective, d’engagement ou de mobilisation.» Ainsi peut-on calculer notre empreinte carbone, par exemple. Puis, place au politique et aux questions immanquables : quel rôle les États et les entreprises jouent-ils dans la transformation du système ? Réaménagements territoriaux, rôle des États, innovations d’usage, calcul de la richesse sont ici abordés…
Un tarif réduit pour les usagers des mobilités douces
En parallèle à cette initiative forte, depuis début avril, Universcience a revu sa grille tarifaire. Et y a ajouté un tarif spécial «mobilité durable» qui permet aux usagers de vélo ou d’un moyen de transport équivalent (trottinette, gyropode…) de bénéficier d’une réduction sur leur billet d’entrée (d’1 euro à la Cité des sciences, et de 50 centimes aux Étincelles du Palais de la découverte).
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«Urgence climatique», à la Cité des Sciences et de l’Industrie, 30 avenue Corentin-Cariou 75019 Paris. Tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h, et jusqu’à 19h le dimanche. Tarif : 13 euros. Ou 12 € sur présentation d’un casque de vélo.