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L’IFT présente 4 innovations pour un avenir plus durable

par Laurent F.

Le tout récent Institute for Future Technologies (IFT) vient de présenter quatre de ses travaux de recherche. Des innovations qui viennent au service de notre environnement.

Institute for future technologies

Inauguré en mars, l’Institute for Future Technologies (IFT) s’intègre au Pôle Léonard de Vinci, basé à Paris et à Nantes. Cet espace, dédié à l’invention et à la conception des technologies de demain s’inspire du MIT Media Lab (Massachussetts Institute of Technologies). Riche d’un laboratoire de 600 mètres carré, il s’articule autour de trois pôles : le Devinci Innovation Center, le FabLab, et le DeVinci Startup, leur objectif commun étant d’établir une chaîne de valeurs pour le développement des nouvelles technologies. Ceci, depuis leur conception jusqu’au développement des start-ups, en passant par la phase de l’industrialisation. 

Une nouvelle génération de technologies durables

Complémentaire aux trois écoles déjà intégrées au Pôle Léonard de Vinci (une école d’ingénieurs, une autre de commerce et une troisième consacrée au digital), l’IFT s’appuie sur la transdisciplinarité. Et s’articule autour de trois groupes d’innovations. Le Resilient Futures d’abord, qui travaille «à créer la nouvelle génération de technologies durables». L’Artificial Lives, qui vise à «développer la prochaine génération de machines et d’interfaces homme-machine». Et enfin l’Human Learning qui «cherche à faire le lien entre la conscience de soi, la compréhension culturelle et les arts créatifs.»

Un mois et demi après son inauguration, l’IFT vient de communiquer l’état d’avancement de ses quatre premières recherches. Et celles-ci peuvent paraître parfois surprenantes.

 

Hydrolink : Une station hydrogène autonome à l’échelle locale

Portés par des industriels et les collectivités locales, les projets liés à l’hydrogène se développent un peu partout en France. Et notamment à Auxerre qui a ouvert la marche en 2021. Mais, selon l’IFT, des obstacles persistent. «Aujourd’hui, l’hydrogène est principalement mis de côté en raison de trois problèmes majeurs. Tout d’abord, la technique de production la plus utilisée aujourd’hui pour produire de l’hydrogène (vapocraquage) émet beaucoup de carbone. Ensuite, le transport de l’hydrogène hautement comprimé peut être dangereux et complexe. Enfin, le manque d’infrastructure est un gros inconvénient.» 

D’où l’idée d’Hydrolink, un projet qui étudie la possibilité de décentraliser la production à l’échelle locale grâce à une micro-station autonome. Et à faible coût puisque seulement 2 000 euros seraient nécessaires pour l’installer ! Alimentée par des panneaux photovoltaïques et des éoliennes, cette station autosuffisante permettrait l’électrolyse, la compression et le stockage sur site. «L’électrolyse de l’eau est une technologie prometteuse pour le stockage de l’énergie couplée à des sources d’énergies renouvelables.»

L’I.A. pour répertorier les oiseaux

Tidzam s’appuie sur l’intelligence artificielle qui permet désormais de reconnaître et de répertorier les oiseaux pour mieux assurer la biodiversité. «Les espèces aviaires jouent un rôle important dans l’écosystème naturel. Et la détection et l’identification des espèces d’oiseaux individuelles sont cruciales pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes locaux. Cependant, l’utilisation d’humains est à la fois coûteuse et inefficace. Les récentes avancées en matière de Deep Learning et d’intelligence artificielle ont montré que l’utilisation de classificateurs peut constituer une méthode efficace et à bas coût

Le café pour alternative au cuir animal

Parce que, selon l’ADEME, la mode produit l’équivalent de 4 milliards de CO2 par an, et que l’élevage serait responsable de 14% des émissions d’après une étude de l’Inrae, l’IFT dresse un constat : «Le produit qui combine les effets néfastes de ces deux activités est le cuir. Bien qu’il soit une référence incontestable en matière de design et de textile, les questions écologiques et éthiques qu’il soulève sont aujourd’hui trop problématiques pour la catastrophe environnementale à laquelle nous sommes confrontés. C’est pourquoi, l’IFT a concentré ses recherches sur le cuir végétal qui peut apparaître comme une alternative intéressante.» Et les chercheurs de préciser : «Le cuir à base de fruits (ananas, par exemple), de bactéries et de champignons représente déjà une solution viable, mais difficile à mettre en œuvre à grande échelle. En revanche, la structure de «cuir de café» est basée sur une réaction chimique simple entre l’alginate (molécule d’algue), la glycérine (dérivé d’huile végétale) et l’eau. Le processus de création du cuir à base de plantes est alors simplifié.»

Des bioplastiques pour la robotique

Le projet Bioplastic Actuators vise à fabriquer des structures à changement de forme à l’aide de bioplastiques et d’autres biomatériaux. L’IFT explique : «L’objectif est de créer des actionneurs biodégradables pour la robotique douce.» Et pourquoi ne pas fabriquer ceux-ci avec des bioplastiques ? «Certains travaux ont prouvé que la robotique à matériaux mous peut être une meilleure alternative à la robotique rigide pour la manipulation d’objets. De nombreux chercheurs ont étudié le cas de préhenseurs gonflables en silicone. Il existe également des travaux portant sur des gants gonflables ou une main robotique humanoïde souple capable de plier ses doigts avec précision et d’attraper différents types d’objets irréguliers.»

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