L’Office européen des brevets publie une étude sur le développement de nouvelles technologies dans le secteur de l’eau

Par Laurent F.
3 minutes de lecture
Gérer l'eau intelligemment pour un avenir durable

Collecte de l’eau potable, traitement des eaux usées, gestion de l’eau ou protection contre les sécheresses et les inondations… Face au changement climatique les défis à relever en ce domaine sont aussi nombreux qu’essentiels. Mais bonne nouvelle : dans sa récente étude, l’OEB se félicite des très nombreuses innovations enregistrées ces trente dernières années. Tout particulièrement en Europe. 

Certes, le printemps et une bonne partie de notre été ont été particulièrement pluvieux, mais plusieurs départements français ont tout de même déclenché des alertes sécheresse. De plus, des inondations dramatiques ont touché plusieurs territoires, comme la Seine-et-Marne, la Haute-Marne, l’Aube, ou encore l’Yonne, pour n’en citer que quelques-uns. Autant d’événements qui viennent souligner l’importance fondamentale de la bonne gestion des ressources en même temps qu’ils démontrent concrètement les effets du changement climatique sur notre environnement et sur notre quotidien.

« L’innovation dans les technologies liées à l’eau doit croître encore plus rapidement dans les décennies à venir. »

Etude OEB

La France, cinquième pays le plus innovant au monde

C’est ainsi que la récente étude de l’Office européen des brevets (OEB) consacrée aux nouvelles technologies liées à l’eau prend une résonance toute particulière. Elle vient  analyser les différents brevets enregistrés entre 1992 et 2021 dans le monde pour mesurer le poids des innovations tout en mesurant aussi la résilience face aux phénomènes météo extrêmes qu’on vient de citer. Avec un premier enseignement: en réunissant 40% de toutes les familles internationales de brevets (FBI), l’Europe se place à la pointe de l’innovation mondiale. Au point même d’en être devenue la grande spécialiste. Elle est suivie par les États-Unis (23%) et le Japon (12%).

Quant au Top 3 européen, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni se démarquent tout particulièrement. La France se plaçant même au cinquième rang mondial. Parmi les principaux acteurs,  institutions publiques et entreprises privées rivalisent d’innovations. Sans surprise l’OEB cite les Français Veolia, Suez ainsi que le CNRS parmi les acteurs les plus efficients. Avant d’alerter malgré tout, car pas question de se reposer sur ces glorieux lauriers: « Le nombre de nouvelles FBI publiées chaque année est passé d’environ 300 au début des années 1990 à plus de 1 200 dans les années 2020. Mais l’innovation dans les technologies liées à l’eau doit croître encore plus rapidement dans les décennies à venir. »

Gérer l'eau intelligemment pour un avenir durable

L’Europe est de loin la plus innovante dans tous les domaines liés à l’eau

Que les inventeurs européens soient en tête «dans tous les grands domaines technologiques relatifs à l’eau, allant de la collecte de l’eau potable et de l’utilisation efficace de l’eau jusqu’au traitement des eaux usées et à la protection contre les inondations» est évidemment une bonne nouvelle pour le vieux continent.

Pour la France aussi où -comme partout ailleurs- l’enjeu est majeur. Selon le Ministère de la Transition écologique dont les chiffres sont relayés par l’étude de l’OEB, « les inondations ont induit 24,8 milliards d’euros de dommages assurés entre 1982 et 2022, avec un coût moyen annuel de 604 millions d’euros. Pour la sécheresse, ce dernier est de 611 millions d’euros de sinistralité annuelle sur la période 1989-2022.» Pour António Campinos, Président de l’OEB, cette nouvelle étude fournit «aux décideurs politiques et au public des données et une analyse de haute qualité du paysage de la technologie de l’eau, et ils apportent un soutien aux inventeurs pour développer des solutions innovantes pour relever nos défis liés à l’eau. » 

Articles similaires