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Six grandes structures de l’ESS lancent l’Union pour le réemploi solidaire au sein des territoires

par Laurent F.

Elles interviennent dans nos villes comme dans nos campagnes; plusieurs structures de l’économie sociale et solidaire ont décidé de se réunir pour apporter leur pierre à la mise en place d’une politique publique globale et cohérente en matière de transition écologique. Explications.

400 000 tonnes d’objets récoltés chaque année, 200 000 réemployés

«À l’aune de l’urgence écologique que nous vivons, il est essentiel de repenser en profondeur nos modèles de production et de consommation afin de limiter au maximum les pressions exercées sur les ressources et les écosystèmes. C’est d’ailleurs ce que préconise l’Ademe dans ses quatre scénarios visant l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 puisqu’elle y pose la sobriété comme principe fondateur pour atteindre cet objectif. Les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) spécialistes du réemploi, majoritairement associatives, portent des solutions concrètes d’allongement de la durée de vie des objets à des fins environnementales, économiques et sociales.» C’est par ces mots que six grands réseaux représentatifs des principaux acteurs du réemploi solidaire ont annoncé la création de l’Union pour le Réemploi Solidaire. Une union qui réunit Coorace, Emmaüs France, Envie, ESS France, L’Heureux Cyclage et le Réseau National des Ressourceries et Recycleries. Soit plus de 2 000 structures implantées sur l’ensemble du territoire et connectées entre elles dans des logiques de coopérations territoriales. Et d’anti-gaspi, bien entendu. A elles toutes, elles comptabilisent plus de 40 000 personnes en activité, collectent plus de 400 000 tonnes d’objets chaque année, en réemploient près de 200 000 tonnes et touchent plus de 7 millions de bénéficiaires qui peuvent ainsi accéder à des biens de consommation courante à prix solidaires.

7 grandes propositions pour faire du réemploi solidaire la norme

Pour ces acteurs, la création de cette Union vient répondre en partie au «manque de vision stratégique globale sur le développement des activités de réemploi en France.»  «Dans ce contexte de crise écologique et sociale, il est urgent de mettre en place des politiques publiques cohérentes en matière de planification écologique qui permettent de soutenir le maintien et le développement de l’activité de ces structures de proximité, tout en leur garantissant l’accès à des gisements de qualité, gages de la pérennité de leurs modèles socio-économiques.» Ainsi, en même temps qu’elle a annoncé son lancement, l’Union pour le Réemploi Solidaire a dévoilé sept grandes propositions « pour faire du réemploi solidaire la norme ». Ces sept propositions, parfois particulièrement ambitieuses, sont les suivantes :

  1. Agir sur les changements de comportement.
  2. Garantir l’accès à une offre de Réemploi Solidaire pour toutes et tous à moins de quinze minutes de chez soi.
  3. Déployer des moyens financiers à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux.
  4. Définir les barèmes de soutien au Réemploi Solidaire par l’État dans le cadre d’une vision de filière prospective et ambitieuse.
  5. Garantir aux structures de l’ESS un accès à des gisements d’objets de qualité.
  6. Créer l’Ecole nationale du Réemploi Solidaire.
  7. Faire de la réparation un réflexe pour chaque citoyen qui soit source d’économies et de réduction de son empreinte environnementale.

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