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Eric Zemmour

Présidentielles 2022: Le programme transports et mobilité d’Éric Zemmour

par Laurent F.

C’est le 10 avril que se déroulera le premier tour des élections présidentielles. D’ici là, pour ne pas se tromper de bulletin de vote nous vous proposons de revenir sur les différentes promesses consacrées aux mobilités. Aujourd’hui, celles d’Eric Zemmour, candidat Reconquête.

eric zemmour affiche campagne

La fin des contraintes pour les automobilistes

Comme nous le disions déjà ici, pour ce proche des Gilets Jaunes «il est temps d’en finir avec cet acharnement et ce racket contre les automobilistes. Ces politiques néfastes traduisent un mépris des élites parisiennes pour la France périphérique». Parmi ses premières mesures (qu’il prendra dès cette année, dit-il dans son programme) figurera la suppression du permis à points.

Le candidat de Reconquête réduira aussi «la facture carburant des Français qui ont besoin de leur voiture pour travailler». Comment? «En faisant rembourser par les entreprises 50% des frais de carburants de leurs salariés pour leur trajet domicile-travail (dans la limite de 40 euros par mois), sur le même modèle que le remboursement des transports en commun qui bénéficie actuellement aux salariés citadins». 

Un retour au 90 km/h (et aux 50km/h en ville) sera également de mise. Les amendes de stationnement seront plafonnées à 17 euros. Et la durée de validité du contrôle technique sera repoussée à trois ans. Enfin, Zemmour refusera fermement d’«empêcher des millions de Français de circuler dans leur propre agglomération». En clair, exit les ZFE-m! Pour autant, il s’engage à favoriser le déploiement sur le territoire de bornes de recharge électrique.

Des transports en commun décarbonés, et tournés vers la ruralité

Une fois élu, Eric Zemmour travaillera à «désenclaver les bourgs des secteurs ruraux par une offre locale d’accès aux transports en commun routiers, notamment en mutualisant les équipements et des services d’autres communes ou d’acteurs privés.» Ainsi souhaite-t-il relancer des lignes de trains «de proximité». «Je permettrai aux territoires ruraux de s’insérer pleinement dans les réseaux nationaux de communication et de transport.», précise-t-il.

Quant à la nécessaire décarbonation de ces transports en commun, elle passera par l’électrique et l’hydrogène. Du moins pour ceux pouvant «profiter facilement d’un système de recharge (bus, navettes, cars).» Zemmour soutiendra le déploiement de la filière hydrogène également dans l’industrie et le transport lourd. Et fera «de la France une pionnière de l’aviation bas carbone en la dotant du premier avion 100% biokérosène avant 2030.»

train
Train Coradia iLintˆ Hydrogène @Alstom.

«Je garantirai que le développement des énergies renouvelables ne se fasse pas au détriment de nos paysages et de nos finances.»

Eric Zemmour, Programme

Une relance massive du nucléaire

«Je veux que la France redevienne leader dans le nucléaire, avec une électricité peu chère et une énergie très peu polluante. En investissant massivement et en réduisant notre dépendance aux hydrocarbures, je renouerai avec la grande politique énergétique initiée par le Général de Gaulle. Et tout en regardant vers l’avenir, je défendrai notre souveraineté énergétique et lutterai réellement contre le réchauffement climatique.»

Concrètement, Zemmour supprimera donc l’objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans notre mix électrique en 2035. Il allongera la durée de vie du parc existant «à soixante ans au moins.» Et stoppera la fermeture des douze réacteurs annoncée pour 2030. De même, il assurera le renouvellement du parc. Et il lancera un programme de construction d’«au moins quatorze nouveaux réacteurs EPR2 à horizon 2050.»

Centrale de Civaux
Centrale de Civaux

Adieu à l’éolien

«Je garantirai que le développement des énergies renouvelables ne se fasse pas au détriment de nos paysages et de nos finances.» Tous les projets d’éoliennes, actuels et futurs, sur terre comme sur mer, seront donc stoppés. «Tout en favorisant les dernières technologies pour émettre moins de CO2, je défendrai avec vigueur toute atteinte à la beauté et à l’intégrité de notre patrimoine naturel qui est l’un des plus riches d’Europe.»

Et pour le vélo ?

Créée en février, l’Alliance pour le vélo – qui regroupe des acteurs du monde institutionnel, économique et associatif – a soumis à la question l’ensemble des candidat(e)s. Eric Zemmour n’a pas répondu à sa sollicitation. En conséquence, et puisque les micro-mobilités sont absentes de son programme, on n’en saura pas davantage pour le moment!

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