Cédric Szabo, directeur de l’association, nous présente comment les maires se mettent au service des maires
« Rassemblés autour d’une identité forte, les membres de l’AMRF portent la voix des communes ancrées sur les territoires ruraux pour défendre leurs enjeux spécifiques. »
Présentation
L’association des Maires Ruraux de France, c’est une association qui fédère les communes de moins de 3500 habitants en France. Cela représente 88% du territoire et 33% de la population. Est-ce que le véhicule autonome est une solution pour le monde rural? Plus de 1000 élus ruraux répondent à cette enquête pour dire, justement, quelle était la situation par rapport à ce type de solution.
Une solution pour les communes
Par définition, les innovations mettent un peu de temps à être appréhendées par les acteurs locaux que sont les élus, il faut déjà qu’ils en aient connaissance. C’est une solution qui peut fonctionner pour ces territoires là, et qui nécessite une ingénierie qui peut avoir pour conséquence de prendre un peu de temps pour arriver à être effective.
Votre objectif?
L’Association des maires ruraux, elle, a choisi d’être actrice de ces enjeux-là puisque, depuis fin 2019, on développe un programme financé par les certificats d’économie d’énergie, financé par le Ministère de la Transition avec comme partenaire EDF. Avec Unis-Cité et la MRF, nous travaillons sur 15 zones rurales de différentes natures pour essayer de comprendre pourquoi ces populations qui sont en situation de fragilité, de vulnérabilité, n’utilisent pas beaucoup ou pas du tout des solutions de transports collectifs, alternatifs à la voiture ou alternatifs à leur absence de solution de mobilité.
On va aller essayer d’interpeller les pouvoirs publics, l’Etat, les collectivités locales, régionales, départementales pour dire que ce qui existe aujourd’hui répond en partie aux besoins, mais qu’il y a d’autres besoins qui n’ont pas de solution. On vous propose donc de travailler à ces solutions-là.
Un exemple de solution mise en place?
Ce sont des choses très basiques. Cela peut être de créer une ligne qui va desservir, comme on le fait par exemple en Ille-et-Vilaine, pour desservir un marché hebdomadaire d’un village. Il y a des gens qui pouvaient s’y rendre, et puis d’autres qui ne peuvent pas y aller. Et pourtant, ce marché-là existe toutes les semaines. Ce sont des choses très concrètes, très pratiques. Il n’y a pas de grands schémas, ce ne sont pas des infrastructures, ni une autoroute, ce n’est pas non plus une ligne de TGV. C’est quelque chose qui renvoie à la question du besoin quotidien de ces populations.
On va montrer, sur une plateforme qui s’appelle Mobilitaire.fr, des solutions mises en place par des maires de plusieurs communes de France, pour donner envie, pour donner aussi l’idée que c’est faisable. C’est possible à l’échelle d’une commune, à l’échelle de plusieurs communes, d’apporter des solutions autour de la mobilité. Et c’est aussi un moyen de montrer que le monde rural se bouge, se transforme et change par rapport à tous ces enjeux de mobilité durable.