Accueil » Mobilité durable » FMD, Crédit Mobilité: quelles solutions pour améliorer la mobilité des salariés?

FMD, Crédit Mobilité: quelles solutions pour améliorer la mobilité des salariés?

par Laurent F.

On le sait, la crise sanitaire a rebattu les cartes. Ajoutée à la nécessité de limiter notre empreinte carbone, ce sont toutes nos habitudes de mobilité qui en ont été bouleversées. Forfait Mobilités durables (FMD), Crédit Mobilité, des dispositifs existent pour venir en soutien aux entreprises et à leurs salariés. Mais Skipr vient aussi apporter ses solutions. Jan de Lobkowicz nous en dit plus.

Avant de nous présenter l’offre de Skipr, pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste le Forfait Mobilités Durables? 

Jan de Lobkowicz: «Ce forfait concerne les déplacements domicile-travail, et s’adresse à tous les types de contrats salariés (y compris les temps partiels, intérimaires, apprentis, stagiaires…). Seule condition: que la personne n’ait pas de véhicule de fonction. A la clé, une enveloppe de 500 ou 600€ par an qui est exonérée de charges pour l’employeur. Et qui n’entre évidemment pas en compte non plus dans le calcul de l’impôt sur le revenu du salarié. Ce FMD peut s’appliquer sur les vélos, les trottinettes ou scooters électriques, les véhicules de flottes en libre-service, mais aussi l’autopartage ou le covoiturage.»

Quelles sont les différences avec le Crédit Mobilité? 

J.L: «Le Crédit Mobilité concerne aussi ceux qui ont un véhicule de fonction. Et son montant est nettement plus élevé puisqu’à peu près équivalent au coût d’un véhicule de fonction. Nous sommes donc plus près des 500€ par mois que par an! De plus, si le FMD est très encadré par la loi, pas le Crédit Mobilité. L’entreprise peut donc librement choisir sur quelles mobilités elle souhaite l’appliquer. Ce peut être les billets de train, les frais de taxi ou de VTC, les réservations de vols, les locations de voiture etc… Même s’il n’a pas été prévu à cet effet, le Crédit Mobilité vient souvent remplacer ou compléter la voiture de fonction.»

Face à ces dispositifs, quels sont les «+» que Skipr peut offrir, tant aux entreprises qu’aux salariés? 

J.L.: «Tant pour le FMD que pour le Crédit Mobilité nous proposons une carte mobilité financée par l’employeur et offerte au salarié. Il s’agit d’une carte de paiement fonctionnant comme n’importe quelle autre. Sauf que, créditée d’un certain montant, elle est utilisable dans la limite des services de mobilité définis préalablement par l’entreprise. Cette carte permet tout simplement de consommer sa mobilité. En clair, nous sommes le «ticket restaurant de la mobilité»!

Mobilité FMD Crédit mobilité

En parallèle, une application mobile permet au salarié de suivre ses dépenses. Et d’y attacher ses justificatifs, ce qui facilite nettement les contraintes des traditionnelles notes de frais. De son côté, l’employeur bénéficie d’une plateforme d’administration sur laquelle il va pouvoir configurer les différents budgets alloués, les règles d’utilisation, et déterminer les collaborateurs qui en bénéficieront. Enfin, il est aussi possible pour lui d’avoir un reporting CO2 qui lui permettra de savoir quel est l’impact CO2 de ces cartes.»

Votre application apporte également un service Maas

J.L.: «Tout à fait. Vous pouvez voir l’offre de mobilités disponible autour de vous, et réserver celle que vous souhaitez, du moins auprès de certains de nos partenaires.»

Par ailleurs, vous proposez une offre «Mobilité du Travail». De quoi s’agit-il? 

J.L.: «On voit de plus en plus d’employeurs accorder des allocations forfaitaires pour financer une partie du télétravail à leurs salariés. Nous le proposons également, dans une offre spécifique, c’est-à-dire en plus du FMD et du Crédit Mobilité. L’employeur définit le montant alloué à ses collaborateurs. Selon sa convention collective, ces dépenses pourront être exonérées (ou pas) de charges fiscales. Et le montant qu’il accorde sera utilisé par ses collaborateurs pour acheter du matériel permettant de travailler dans de bonnes conditions de chez eux. Ou pour financier la location d’un lieu dans un espace de bureaux partagés, si besoin.»

«le rythme de travail a changé, les offres de mobilité ont explosé. Alors l’accompagnement des entreprises doit aussi changer.»

Jan de Lobkowicz – Directeur du développement de Skipr France

A l’heure du télétravail, et tandis qu’une cinquième vague émerge, certains peuvent penser que la mobilité professionnelle est devenue un peu «secondaire». Que leur répondez-vous?

J.L.: «Ce qui est certain, c’est que cette crise vient remettre en cause un principe: l’abonnement annuel de transports publics. Ces formules, bien souvent rigides, correspondent moins aux usages, désormais. Néanmoins – et la LOM l’a bien confirmé! – il appartient toujours à l’entreprise de financer ses collaborateurs dans le cadre de leurs déplacements domicile-travail. Quelle que soit la forme que cela revêtira demain, elle devra continuer de le faire. Jusqu’ici, c’était bien souvent une participation dans le financement des titres de transport, mais – télétravail faisant – les abonnées sont moins fréquents. Beaucoup utilisent des tickets à l’unité ou des pass à la semaine. Ou ils se sont mis au vélo ou à la trottinette. Bref, le rythme de travail a changé, les offres de mobilité ont explosé. Alors l’accompagnement des entreprises doit aussi changer. C’est ce que nous prônons, justement: la flexibilité. Et, bien sûr, la prise en compte de la durabilité!»

Pour conclure, quels sont vos projets? 

J.L.: «Nous venons d’annoncer une prise de participation dans le capital d’ALD Automotive. Son cœur de métier est certes l’automobile, mais ALD a pris un vrai virage vers les mobilités durables. L’objectif est de devenir à leurs côtés le n°1 de la mobilité durable en Europe d’ici 2025. Actuellement, Skipr est présent en Belgique où elle a été créée en 2018 à l’initiative du premier concessionnaire automobile belge Dieteren et de son laboratoire d’innovation sur les mobilités durables. Nous sommes présents en France depuis la fin 2020. Et nous souhaitons accélérer notre déploiement. Vers l’Allemagne, les pays scandinaves et l’Italie dans un premier temps. Avant de voir plus large un peu plus tard!»

Articles connexes