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Lutter contre la pollution sonore : Ces engins de mobilité qui préservent notre santé …et nos oreilles!

par Apolline C.G.

Depuis des années votre moitié ronfle et vous empêche de dormir. Cette semaine magie : le travail l’appelle et chouchou part en déplacement toute la semaine. Mais, alors que vous vous installez confortablement prêt(e) à dormir, vous remarquez un autre bruit qui risque bien de vous tenir éveillé(e) toute la nuit : la route. Apprenez en plus sur cette pollution sonore du quotidien et découvrez comment la combattre grâce à des véhicules à la fois durables et respectueux de vos oreilles. 

L’augmentation de la pollution sonore ces dernières années

Ces dernières années la pollution sonore n’a fait qu’augmenter. Déjà en 2018, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rendait un rapport sur le bruit. Elle estimait qu’il représentait le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe (derrière la pollution atmosphérique). 

De plus en plus de bruit 

Le site bruitparis.fr établit une claire filiation entre le nombre de personnes habitant un endroit et son niveau sonore. Les départements les plus peuplés sont donc les plus à même d’être touchés par la pollution sonore. Considérons cette carte. Elle représente la part (en %) de la population d’un département exposée à un niveau sonore trop élevé. On considère 68 dB comme le niveau maximum pour un bruit journalier. Plus de 18 départements sont au-dessus des 20% de la population exposée. Un pourcentage également vrai à l’échelle européenne. En effet, L’OMS estime que 20% de la population (soit plus de 100 millions de personnes) est exposée à un niveau sonore qui peut la mettre en danger.

bruit sonore

Une exposition dont l’impact sur la santé peut avoir des conséquences sérieuses.

Les inquiétudes de l’OMS

Dans son rapport, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme face aux symptômes qui guettent les victimes de cette pollution. Stress, troubles du sommeil, effets sur le système cardio-vasculaire, immunitaire et endocrinien, conséquences sur la santé mentale… Selon une étude réalisée auprès de 4391 franciliens, «la prise d’anxiolytiques et d’antidépresseurs est multipliée par 10 chez les femmes de 40 à 69 ans habitant dans un endroit très bruyant ». D’une manière générale un individu moyen exposé toute sa vie à des niveaux de bruits routiers proches des valeurs limites réglementaires (68 décibels en journée et 62 la nuit), perd une année de bonne santé. 

La pollution sonore : un fléau contre lequel il est toutefois possible de lutter.

Comment combattre le bruit ?

Dans un premier temps, il est nécessaire d’apprendre à se protéger du bruit. Choisir son appartement en fonction de la carte des bruits, investir dans des fenêtres en double vitrage sont deux exemples des dispositions que vous pouvez prendre pour votre lieu de vie. Vous pouvez également investir dans des bouchons d’oreille. Toutefois ces solutions restent secondaires : elles traitent la conséquence de l’augmentation du bruit mais pas la cause. 

Agir contre le bruit à son échelle

Ainsi, en plus de se prémunir contre les nuisances sonores, pourquoi ne pas agir pour les réduire ? 

Afin de lutter contre le bruit dans nos villes, un mot d’ordre : le partage des routes. Dans un premier temps penser au covoiturage. Cette solution permet de diviser le nombre de voitures dans les villes mais aussi sur les axes les plus fréquentés, notamment aux heures de pointe. Moins de voitures engendre moins de bruit et diminue également les bouchons, qui sont plus susceptibles de provoquer du bruit.

Chercher à réduire le bruit sur la route c’est aussi changer ses habitudes de conduite. Par exemple, selon l’institut IPSOS pour Vinci autoroutes, 59% des Français klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent. Une habitude à perdre qui est par ailleurs interdite par le code de la route. 

bruit voiture

Si vous devez vous déplacer en voiture, vous pouvez également privilégier les voitures électriques. Bien plus silencieuses que les voitures thermiques, elles permettent de réduire considérablement les nuisances sonores. Le bruit éventuel des voitures étant artificiel en dessous de 20km/h, celui-ci est de toute façon plus plaisant que celui d’une voiture électrique. On pense à BMW qui s’offre les services de Hans Zimmer, compositeur de musiques de film pour imaginer le son de ses voitures électriques. 

Quelles alternatives à la voiture ?

Mais la voiture électrique n’est pas votre seule alliée pour contribuer à réduire les bruits de la route au quotidien. Partager la route c’est aussi laisser plus de place à d’autres moyens de transport, plus durables et non bruyants. Vélos (électriques ou non), trottinettes électriques et autres EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés) sont les alternatives idéales pour réduire son empreinte carbone et sonore.

Et si ces arguments ne vous suffisaient pas, sachez que d’après un sondage IFOP mené en 2015, aller au travail en vélo ou à pied rend plus heureux. En effet, ceux qui s’y rendent en voiture sont en général plus stressés. Ils seraient plus à même d’avoir des difficultés à travailler en équipe tandis que les adeptes du vélo iraient plus vers les autres et seraient plus susceptibles de considérer leur lieu de travail comme un véritable «lieu de vie». 

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