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RSE: Le secteur pharmaceutique veut accélérer sa transition

par Laurent F.

Régulièrement sujette, aux critiques l’industrie pharmaceutique vient de signer son premier accord branche portant sur sa nécessaire transition écologique et sur la mobilité durable.

Une RSE en plein développement

Le Leem (Les Entreprises du Médicament) est l’organisation professionnelle du secteur qui réunit plus de 260 entreprises (dont 50% de PME) et plus de 150 métiers (recherche et développement, fabrication, exploitation ou distribution). Fortes de ses 271 sites de production, le Leem se veut force de propositions auprès des pouvoirs publics et des institutions pour (notamment) «promouvoir l’attractivité industrielle de la France et conduire une politique de santé axée sur les besoins des patients qui tienne à la fois compte du retour des innovations thérapeutiques et de l’objectif de maîtrise des dépenses de santé.» 

Mais le Leem s’est donné d’autres missions. A commencer par la mise en avant de «l’éthique, de la déontologie et de la responsabilité sociétale du secteur» via une démarche RSE en plein développement. Ainsi, le Leem s’était déjà engagé à la réduction de 50% de ses émissions directes de CO2 et de 25% de ses émissions indirectes. Mais, désireux d’aller plus loin, l’organisation vient d’annoncer la signature (avec ses partenaires sociaux) de son premier accord branche. «Un accord collectif historique, en date du 17 octobre 2023, portant sur la transition écologique et la mobilité durable.», précise le Leem dans un communiqué.

Un bilan carbone avant un an

Ce que prévoit cet accord? La mise en place d’une commission environnementale dans toutes les entreprises du secteur de plus de 300 salariés, d’abord. Charge à celle-ci d’étudier l’impact des décisions stratégiques de l’organisation en question, tant dans sa politique environnementale que plus globale. «En parallèle de ce dispositif, les entreprises du secteur devront examiner la question de la transition écologique dans le cadre de l’ensemble des négociations d’entreprise.», ajoute le Leem qui promet en parallèle un bilan carbone dans un délai de douze mois. «Les parties signataires ont souhaité rendre obligatoire la réalisation, a minima, d’un bilan carbone de leurs activités dans un délai de douze mois à compter de la signature. A cet égard, la branche rappelle l’existence de CarbonEM, outil mis à disposition des adhérents par le Leem.»

Sur la voie des «bonnes pratiques»…

A ces annonces vient  s’ajouter une promesse: «Les entreprises du secteur s’engagent à mettre en œuvre au moins deux mesures de bonnes pratiques avant la fin 2024. Les mesures visées peuvent porter sur la rémunération des dirigeants, la restauration collective, les achats responsables ou encore les transports, avec la mise en place d’une cartographie de la mobilité si des mesures sont prises sur ce dernier point.» Pour Vincent Guiraud-Chaumeil, président de la Commission Emploi, Compétences, Empreinte territoriale de Leem, cet accord permet «de réaffirmer l’engagement du secteur et la nécessité d’impliquer l’ensemble des acteurs au sein des entreprises en mettant en œuvre des actions rapides et concrètes afin que les engagements soient respectés. La question de la lutte contre le changement climatique est en effet un sujet central et collectif.»

«Le Comptoir des Pharmacies s’engage à poursuivre sa mission: continuer de renforcer la santé financière des officines pour assurer le maillage territorial tout en préservant l’environnement.»

Le Comptoir des pharmacies

Une marketplace contre le gâchis des médicaments

Pour autant, certains acteurs n’ont pas attendu la signature de cet accord branche pour innover et proposer des solutions responsables. Comme Le Comptoir des Pharmacies, par exemple. Créée à Toulouse en 2016, cette marketplace vient approvisionner et optimiser les stocks des officines partout en France. Et limiter ainsi le gâchis de médicaments autant que leur possible pénurie. Son succès est tel que la start up vient d’annoncer une levée de fonds de 3,5 millions d’euros avec le soutien massif de ses propres clients qui trouvent là un outil de gestion particulièrement «efficace et performant», disent-ils. «Nous utilisons la plateforme presque tous les jours. Le service proposé par cette start up est indispensable pour améliorer notre efficacité et notre marge. Le Comptoir, pour moi, ce n’est pas seulement une plateforme de destockage, c’est aussi un short liner, un groupement d’achat et une véritable famille explique Paul Lambert, gérant d’une pharmacie à Ville-en-Tardenois (51). «Le Comptoir des Pharmacies s’engage à poursuivre sa mission: continuer de renforcer la santé financière des officines pour assurer le maillage territorial tout en préservant l’environnement.», assurent ses fondateurs.

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