A la mi-octobre, MJC de France présentera son nouvel outil pédagogique. L’objectif de ce réseau qui réunit quelques 1 000 associations locales: outiller les animateurs, les enseignants, mais aussi les collectivités pour mieux sensibiliser les enfants à la transition écologique et à ses enjeux liés à l’alimentation. Première étape, Blois.
Les sciences pour mieux convaincre
Inutile de les présenter, depuis leur création au début du XXème siècle elles participent à l’Histoire du pays. Les MJC de France -autrement dit les Maisons des Jeunes et de la Culture- réunissent un vaste réseau de 1 000 associations locales organisées régionalement. Elles bénéficient aujourd’hui à près de 4 millions de personnes. Et s’appuient sur 43 000 bénévoles et 17 500 salariés, tous au service de projets locaux venant servir l’intérêt général.
Après «Non à la Haine», «Moi et les autres» et «Des-Infox», MJC de France proposera bientôt «Chez Fraise», une expo itinérante co-financée par le Ministère de l’Education nationale, le Ministère de la Culture et la CAF à destination des enfants du CE2 jusqu’à la 5ème. Son objet? Dans un communiqué annonçant l’événement, MJC de France explique: «Pour aborder la transition écologique avec ses publics, les MJC de France ont choisi le sujet de l’alimentation. Parce que cela nous concerne tous et constitue tant un besoin primaire qu’une source de plaisir et de convivialité, dans et hors les MJC, pour les enfants comme pour leurs parents. (…) Les MJC ont opté pour un traitement scientifique du sujet. Sa conception a donc été portée par les savoir-faire et l’expertise de longue date des membres des FRMJC Centre-Val de Loire et Ile-de-France ainsi que du CPA de Lathus qui développent depuis de nombreuses années des expositions scientifiques, en s’appuyant sur des médiateurs scientifiques.»
«Cet outil (…) est un terrain d’action des municipalités, notamment en matière de cantines scolaires et de production locale.»
MJC de France
Un terrain d’action pour les municipalités
A la base de cette démarche, une volonté aussi simple qu’évidente: «Que les jeunes se posent la question de l’incidence écologique de ce qu’il y a dans leurs assiettes. Et leur délivrer quelques connaissances qui expliquent le lien intime entre alimentation et transition écologique.» Mais il s’agit aussi d’apporter les outils pédagogiques aux équipes éducatives «pour ainsi participer à la montée en compétence du réseau.»
Car, au delà des scolaires, les adultes sont aussi très concernés par «Chez Fraise». «Être animateur, c’est aussi pouvoir amener aux prises de conscience essentielles les citoyens de demain. L’exposition s’appréhende très rapidement, tant par les instituteurs, par les professeurs de collège ou par les animateurs, même en format exposition sans intervenant.». Une belle opportunité pour les collectivités et les établissements scolaires aussi, précise MJC de France: «Cet outil jette des ponts entre acteurs de l’éducation (populaire) et responsables des questions de transition écologiques dans les territoires. C’est un terrain d’action des municipalités, notamment en matière de cantines scolaires et de production locale.»
Comment s’organise «Chez Fraise» ?
Treize ateliers seront proposés répartis en quatre thèmes: «Alimentation et Développement Humain», «Ressources naturelles», «Emission de gaz à effet de serre» et «Une question d’énergie». Les visiteurs pourront trouver dans chaque espace jeux et activités concrètes portant notamment sur l’équilibre alimentaire. Ou sur les émissions de CO2 liés à nos repas. Par exemple, à partir d’un menu fixé, charge aux enfants participants de faire leurs courses et de choisir entre plusieurs aliments de provenances différentes. «L’alimentation et la convivialité par le biais des repas constituant une véritable marque de fabrique pour les MJC, cela nous a semblé être un levier pertinent pour aborder de manière scientifique la transition écologique, dans la continuité des travaux de MJC de France avec l’adoption de la charte des MJC vertes il y a trois ans.», commente Patrick Chenu, Directeur de MJC de France.
Blois inaugure le dispositif
Les premiers territoires concernés seront le Centre Val de Loire, l’Ile de France, la Bretagne-Pays de Loire, la Nouvelle-Aquitaine, la Champagne-Ardenne et l’Alsace. Ainsi, «Chez Fraise» sera-t-elle présentée en avant-première à l’ALCV de Blois à partir du 11 octobre. Une ville à la pointe sur les questions alimentaires puisqu’elle a ré-internalisé des cuisines collectives via une Société Publique Locale. Et favorisé la réimplantation de maraîchers locaux.