Le 9 novembre, en marge de la COP 26, Amazon annonçait des livraisons du dernier kilomètre à zéro émission aux deux-tiers de sa clientèle parisienne. Une nouvelle étape dans son engagement éco-responsable entamé en 2019. Avec l’objectif de devenir la «flotte de transport la plus éco-responsable au monde».
Ou quand les livraisons Prime se verdissent…
«Amazon déploie une flotte de véhicules électriques, de vélos utilitaires et de chariots pour les livraisons à pied au départ de hubs logistiques situés dans le centre de Paris. Ainsi, les deux-tiers des commandes sont désormais livrés grâce à des modes de livraison du dernier kilomètre à zéro émission de dioxyde de carbone (CO2) au travers d’Amazon Logistics. Cette initiative marque une étape importante vers la neutralité carbone, qui est l’objectif d’Amazon dès 2040, soit dix ans avant l’objectif fixé par l’accord de Paris.» C’est en ces termes que le géant mondial de l’e-commerce annonçait (dans un communiqué publié le 9 novembre) faire un nouveau pas vers un fonctionnement plus respectueux de l’environnement.
Objectif 50% des livraisons mondiales sans CO2
Une initiative que la firme de Jeff Bezos voit comme une étape importante dans sa stratégie. Et même «un jalon essentiel de (son) programme mondial «Shipment Zero», qui vise à terme la neutralité carbone pour l’ensemble des livraisons d’Amazon, avec un premier objectif de la moitié des livraisons dès 2030. (…) Cela concerne les centres de distribution dans lesquels les commandes sont préparées, les matériaux d’emballage, ainsi que les moyens de transport utilisés pour livrer nos clients à l’adresse de leur choix.»
Une initiative parisienne, mais pas seulement
A Paris, l’initiative d’Amazon s’appuie sur un ensemble de solutions de transport déployées avec ses partenaires de livraison. Avec des distances forcément raccourcies puisque ces livraisons partiront désormais de sites situés à Paris même (ou dans sa périphérie proche), notamment de trois dépôts de bus RATP. Quant à ses partenaires (comme La Poste ou Colis Privé) ils mettront «également en œuvre des stratégies de réduction des émissions de CO2», précise Amazon.
Une décision exclusivement parisienne pour le moment. Mais qui vise à s’étendre si l’on en croit Ronan Bolé, Directeur d’Amazon Logistics France: «Amazon souhaite mettre à profit sa taille et son envergure pour protéger l’environnement, parce que c’est un choix gagnant: pour la planète, pour l’entreprise et pour nos clients. Pour cela, nous agissons concrètement. Notre objectif est de généraliser ce type de livraison au reste de notre réseau français.»
Vers la flotte la plus éco-responsable de la planète?
Quant au reste de l’Europe, il n’est évidemment pas en reste. La plateforme se fixe en effet l’ambition de créer la «flotte de transport la plus éco-responsable au monde». Et s’enorgueillit de compter déjà sur le Vieux continent plusieurs milliers de véhicules électriques ou hydrogènes. Tout en expérimentant encore de nouvelles solutions. «En 2021, nous avons commencé à tester des camions à hydrogène, tout en développant le transport multimodal – par train – pour réduire les émissions liées aux déplacements routiers.»
«Les entreprises mondiales sont à la fois responsables, redevables et capables d’agir face à la crise climatique.»
Amazon à propos de « The Climate Pledge »
De fait, depuis longtemps sous la cible des critiques venues du monde entier, Amazon a veillé à s’investir massivement dans les énergies renouvelables. Notamment par la création en 2019 de «The Climate Pledge» qui vise à impulser une action collective multi-sectorielle. Un mea culpa qui a le mérite d’être aussi responsable qu’ambitieux. «Les entreprises mondiales sont à la fois responsables, redevables et capables d’agir face à la crise climatique.» En septembre dernier, plus de 200 organisations avaient déjà rejoint «The Climate Pledge» à travers le monde. Parmi elles HP, Procter & Gamble, Nespresso, Salesforce ou encore ASOS.