V.E., énergies renouvelables, rénovations thermiques : Le gouvernement Barnier a dévoilé sa feuille de route à horizon 2035

Par Laurent F.
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V.E.

Le 4 novembre dernier, bien que toujours dans l’attente du vote de la loi de finances 2025, on en a appris davantage sur la feuille de route fixée par le gouvernement Barnier. Voitures électriques, énergies renouvelables, rénovation énergétique, baisse des émissions GES… Voici ce qu’il faut en retenir. 

Une accélération nette sur les énergies renouvelables

Engagé depuis longtemps dans la transition écologique, Michel Barnier était particulièrement attendu sur ses intentions en la matière, quand bien même son discours de politique générale tenu à l’Assemblée nationale début octobre donnait déjà quelques pistes. Sans surprise, ce lundi 4 novembre, le Ministère de la Transition écologique dirigé par Agnès Pannier Runacher a commencé par une confirmation : le maintien de l’objectif de réduction de 50% des émissions brutes de GES d’ici 2030 (par rapport à 1990). Et cela devrait passer par une forte diminution de la part des énergies fossiles dans la consommation finale: 42% en 2030 contre 60% en 2022, selon la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Pour ce faire, un programme de construction de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) sera mis en place. De manière générale, le gouvernement souhaite entreprendre une forte accélération du côté des énergies renouvelables. Ainsi, ambitionne-t-il (malgré l’hostilité d’une partie de ses oppositions) l’installation d’1,5 GW d’éolien terrestre supplémentaire chaque année, suivant le «rythme actuel de développement». Un rythme qui, s’il est réellement tenu, permettrait le doublement du parc actuel d’ici 2035 (40 GW de puissance installée contre 21 GW en 2022).

Gouvernement Barnier

15% de voitures électriques sur les routes d’ici 2030

Tandis que l’on a appris le probable retour du leasing social pour 2025, le gouvernement Barnier a renouvelé les ambitions déjà avancées par Emmanuel Macron sur la mobilité électrique. Lors de la présentation de la stratégie nationale bas-carbone au ministère de la Transition écologique, le cap a été clairement fixé: deux-tiers de voitures électriques vendues d’ici 2030 (contre 15% en octobre dernier). L’’objectif? Passer d’un parc roulant de 2,2% en 2024 à 15% (toujours d’ici 2030). Pour l’heure, et faute du vote de la loi de finances 2025, on ignore toujours ce que seront les aides de l’Etat pour l’acquisition de V.E à partir de janvier prochain. Tout juste sait-on que le bonus écologique devrait être revu à la baisse et que la prime à la conversion risque d’être purement et simplement abandonnée. A suivre…

Davantage de rénovations énergétiques

Cela fait partie des grands enjeux de l’époque (voire l’une des plus grandes priorités, aux yeux de nombre d’experts): alors que le secteur de l’immobilier subit une crise inédite, la question de la rénovation thermique des logements est absolument incontournable. L’Etat a ainsi annoncé sa volonté de «rénover 400 000 maisons individuelles et 200 000 logements collectifs chaque année en moyenne d’ici 2030.» Avec, pour autre objectif, la poursuite de la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment. Un secteur qui devra impérativement atteindre les 35 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an en 2030, contre 62 millions de tonnes en 2022 et 93 millions en 1990. En revanche, les aides à la rénovations devraient être entièrement revues et les conditions d’accès durcies. Là, encore la prochaine loi de Finances 2025 devrait nous en dire prochainement un peu plus.

 

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