Entretien des routes: Prévenir plutôt que guérir

Par Laurent F.
Publié: Mis à jour: 4 minutes de lecture
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On le sait, le coût d’entretien de nos routes constitue un énorme budget pour les collectivités. Et impacte massivement notre empreinte carbone. Leader national de son secteur, le Groupe NextRoad propose des solutions économiques et surtout durables. Son Président Hervé de Chillaz nous en dit plus.

Pouvez-vous nous présenter Next Road?

Hervé de Chillaz: «NextRoad, c’est d’abord 250 personnes réparties dans toute la France et en Afrique. Nous nous consacrons à l’entretien des routes et des ponts, ceci de deux manières différentes: d’une part l’ingénierie, d’autre part la fourniture d’équipements et de technologies qui permettent leur auscultation. Nos clients sont les collectivités (départements, métropoles ou mairies) ainsi que les sociétés d’autoroutes. Nous sommes pour eux une assistance à maîtrise d’ouvrages en ce sens où nous leur apportons nos compétences pour bien gérer leur patrimoine routier. C’est-à-dire pour bien connaître l’état de leurs routes afin qu’ils puissent assurer une programmation pluriannuelle de travaux. L’idée étant de ne pas être seulement dans le curatif, mais surtout dans le préventif. En clair, NextRoad apporte des réponses très concrètes, notamment sur les enjeux écologiques.»

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©NextRoad

Selon vous, les compétences se sont perdues ces dernières années, ce qui ferait baisser la durée de vie de nos routes. C’est-à-dire? 

Hervé de Chillaz: «Auparavant les routes étaient gérées par la DDE qui avait toutes compétences pour cela, puis les choses se sont fragmentées. La décentralisation s’est opérée, et l’on retrouve maintenant beaucoup de gestionnaires dans les différentes collectivités. Sauf que tous n’ont pas le savoir-faire ni l’expérience. Du coup, ils entretiennent leur patrimoine de manière curative, mais sans projection, sans auscultation, et sans contrôle des travaux. Le sujet est d’autant plus important que la route est un bien commun. C’est aujourd’hui notre premier réseau social et le véritable «squelette du pays». Tout passe par elle. Il faut donc tout faire pour qu’elle reste en bon état. Et pour qu’elle soit gérée de manière vertueuse tant d’un point de vue économique qu’écologique.» 

«En optant pour la gestion plutôt que pour le curatif, on peut faire baisser d’au moins 25% les émissions de CO2 et la mobilisation de nouveaux matériaux.»

Hervé de Chillaz, Président de NextRoad

Elle ne l’est pas, aujourd’hui? 

Hervé de Chillaz: «En France, seulement 10% des travaux sont contrôlés. Or, lorsqu’ils le sont, dans la moitié des cas nous avons observé des défauts à revoir. Et si ceux-ci n’avaient pas été revus, cela aurait divisé par deux leur durée de vie! Au delà du financier, c’est un énorme gâchis écologique. On estime à environ 200 millions de tonnes de CO2 le poids des émissions émises chaque année au bénéfice des enrobées sur les chaussées. L’intérêt de cette gestion différente est donc bel et bien écologique aussi! En optant pour celle-ci plutôt que pour le curatif, on peut faire baisser d’au moins 25% les émissions de CO2 et la mobilisation de nouveaux matériaux.»

©NextRoad

Vous vous appuyez, pour tout cela, sur un département R&D…

Hervé de Chillaz: «Oui, notre marque Vectra travaille sur les nouveaux produits. Et pour la partie ingénierie/prestations de service, une équipe R&D se focalise sur le développement de notre plateforme web qui permet aux collectivités d’entreprendre une vraie gestion de leur patrimoine routier. Ce logiciel collecte énormément de données, notamment sur le trafic et sur les dégradations qui peuvent survenir tout au long de l’année. En général, ils reçoivent des fichiers Excel dont ils ne savent que faire. La plateforme leur permet de connaître de manière visuelle (sur une carte) le réel état des routes, les travaux à planifier etc…»

Votre démarche RSE semble forte. Quelles sont vos actions? 

Hervé de Chillaz: «Il y a dix-huit mois, nous avons formé une grande partie de nos équipes via La Fresque du climat. Au delà de nos éco-gestes et de notre vigilance permanente sur notre consommation d’énergie ou sur l’utilisation de matériaux recyclés notamment, nous sommes aussi très vigilants sur le contenu des informations que nous souhaitons mettre en avant en terme de marketing commercial. Nous plaçons ces sujets liés à la transition écologique très en avant et, de toutes façons, nous voyons bien que la demande est là.

D’autre part, nous avons entamé un partenariat avec la société Carbone 4. Ensemble, nous développons une méthodologie qui permettra de mesurer directement l’impact CO2 lié aux différentes prises de décisions. Nous avons embarqué quelques-uns de nos clients dans cette démarche, et nous comptons la déployer un peu partout dans un second temps.» 

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©NextRoad

Quelles sont vos perspectives?

Hervé de Chillaz: «Notre croissance est d’environ 10% par an, et nous avons besoin d’élargir nos équipes. Nous venons donc de lancer une grande campagne de recrutement. Trente postes sont concernés. Par ailleurs, nous aimerions apporter notre expertise à l’ensemble des gestionnaires de France. Pour le moment, environ 20% des collectivités travaillent de cette façon. Enfin, nous sommes également en train de lancer de nouvelles offres en résonance avec les émissions de CO2, notamment des solutions autour de la gestion des pistes cyclables

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