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Solaire et éolien : Deux énergies en une seule box!

par Laurent F.

La start-up parisienne Wind my Roof a mis au point une mini-centrale cumulant un panneau solaire et une éolienne à installer sur les toits de nos immeubles. Pour vérifier ses bonnes performances un test à grande échelle est en cours, en collaboration avec le bailleur social Rouen Habitat.

@Wind My Roof

Des unités capables de produire jusqu’à 2 500 kWh par an chacune

Fondée en 2018 par deux anciens élèves de l’Ecole des Ponts, Antoine Brichot et Yanis Maacha, la start-up Wind my Roof s’est appuyée sur trois années de R&D avant de pouvoir proposer son étonnante innovation: la «Windbox», un module de 4 mètres carrés qui combine une éolienne cubique sans pale et sans mât et un panneau solaire à installer sur le toit de nos immeubles. En clair: des mini-centrales de 350 kilos qui peuvent produire jusqu’à 2 500 kWh par an en additionnant les avantages des deux énergies renouvelables. Une box parfaitement silencieuse, et équipée par ailleurs d’un système de stockage d’énergie qui permet de conserver l’électricité produite pour une utilisation ultérieure.

«On va poser la box à l’aplomb de la façade. L’idée est de récupérer les vents qui frappent les grands immeubles et remontent en accélérant pour faire tourner la turbine, explique Antoine Brichot. Mais pourquoi cette combinaison des deux énergies? «On a observé qu’en général, les moments où il y a du vent sont ceux où il y a le moins d’ensoleillement, et inversement. Ce qui fait que lorsqu’on couple les deux technologies, on aura beaucoup moins d’intermittence au niveau saisonnier et on sera vraiment capables d’avoir une autonomie tout au long de l’année

«… De quoi compenser l’énergie consommée par 4 ascenseurs, 107 postes de télévision, ou 462 trottinettes électriques par an.»

Wind my Roof

Ou quand, face aux vents dominants, les factures s’allègent…

Après un premier test effectué sur un toit de la Défense en 2020, puis sur un immeuble de bureaux à Viry-Châtillon en 2021, huit windbox ont été installées en novembre dernier sur un bâtiment de Rouen. Plus précisément sur sa façade ouest de manière à faire face à ces fameux vents dominants! Destinées à être testées pendant un an, elles pourraient à terme (si les résultats sont concluants) équiper quatre bâtiments voisins.

A la tête de quelque 8 300 logements, c’est le bailleur social Rouen Habitat qui a financé cette opération (pour un coût annoncé d’environ 53 000 euros). Principale perpective: une production moyenne de 14 MWh par an pendant vingt ans, avec l’objectif de parvenir à produire 20 à 30% de la consommation électrique des parties communes. Et donc d’alléger conséquemment la facture des locataires! «Cela représente l’énergie consommée par 4 ascenseurs, 107 postes de télévision, ou 462 trottinettes électriques par an.», précise Wind my Roof. 

Des économies d’énergie substantielles, donc. D’ailleurs, la start-up le confirme: «Sur vingt ans, l’installation des WindBox sur l’immeuble permettra d’économiser environ 10,5 tonnes équivalentes CO2, soit les émissions de plus de 2 920 tours du périphérique parisien en voiture. Pour un kWh d’électricité produit, la WindBox émet 34 g de CO2 sur sa durée de vie, comparé à 49 g pour les panneaux solaires hors UE.»

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