L’IDET vient de signer une charte auprès du Ministère de la transition écologique. Son but: participer activement à la baisse des consommations d’énergie dans nos bureaux par la mise en place d’actions aussi évidentes que nécessaires.
L’Association des directeurs des environnements de travail (IDET) rassemble plus de 2 000 adhérents répartis partout en Ile-de-France ainsi que dans six délégations régionales. Tout au long de l’année elle prend part aux différents débats liés au monde du travail, que ceux-ci touchent la santé et le bien-être des salariés, les nouvelles organisations des espaces de travail, la sécurité, la mobilité ou encore l’aménagement du territoire. Et les questions liées à l’énergie, devenues plus que jamais centrales, ne font évidemment pas exception. Déjà signataire de la charte Ecowatt en décembre 2022, l’IDET vient de franchir un pas supplémentaire ce 18 octobre en signant avec le Ministère de la Transition écologique une charte d’engagement volontaire pour la sobriété des bâtiments tertiaires.
30% de l’énergie totale consommée en France
Dans ce contexte si particulier, alors que les factures énergétiques des entreprises ont connu une hausse inédite en 2022 (+67% pour le gaz, +23% pour l’électricité), l’IDET s’engage donc -via cette charte- à promouvoir auprès de ses adhérents les différentes dispositions visant à accélérer les actions de sobriété énergétique des bâtiments tertiaires. Des bâtiments dont l’exploitation (cumulée au résidentiel) contribue à 30% de l’énergie totale consommée en France. Et à 6% des émissions GES. «L’association s’engage, en parallèle, à partager au mieux et régulièrement les expériences et bonnes pratiques de ses adhérents, tout comme les résultats d’économie d’énergie réalisés dans le cadre de l’application de la charte afin de faire progresser collectivement la filière.», précise-t-elle dans un communiqué. Tout en spécifiant tout de même qu’au delà des seules intentions et déclarations, «les enquêtes quantitative et qualitative menées afin de produire le rapport «Accélérer et pérenniser la sobriété énergétique des bâtiments tertiaires – Retour sur l’hiver 2022-2023 » ont permis d’identifier une série d’actions à mettre en place.»
Trois catégories d’actions concrètes à développer
L’IDET donne quelques idées aux différents acteurs du secteur, s’ils en avaient besoin, en identifiant trois types d’actions à mener, depuis les plus basiques jusqu’à celles qui demandent forcément des investissements financiers autant qu’humains.
– Les actions «à gain rapide», c’est-à-dire celles «faciles et/ou rapides à réaliser, qui s’autofinancent en impactant immédiatement les consommations d’énergie.» Comprenez le chauffage, la ventilation, l’eau chaude, l’éclairage, la maintenance des équipements, le numérique, les espaces de travail, la restauration ou encore la mobilité…
– Les actions «d’opportunités». Ou comment profiter d’occasions particulières pour agir, et faire mieux que les solutions existantes. Le remplacement des équipements en fin de vie, par exemple. Ou les obligations imposées par les différentes évolutions réglementaires.
– Les actions «volontaristes» : «Ce sont des actions à la dimension volontariste forte ou avec, parfois, une rationalité immobilière pour valoriser le bien (isolation) ou encore sur les services (bornes IRVE). Il est question ici de repositionner le bien dans toutes ses dimensions: fonctionnelle, architecturale, accessibilité, design, usages, énergie…»
Moins 40% d’ici 2050
Cette charte signée vient bien évidemment s’appuyer sur le plan de sobriété énergétique présenté par le gouvernement, légèrement «corrigé» fin juin suite aux leçons tirées par le premier plan élaboré en octobre 2022. L’objectif: réduire de 10% en deux ans la consommation énergétique des bâtiments tertiaires, et de 40% d’ici 2050.