Baromètre Converteo sur l’e-commerce durable : Peut (beaucoup) mieux faire !

Par Laurent F.
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e-commerce

Transparence, respect des obligations et des engagements environnementaux… Une récente étude vient évaluer les e-commerçants dans leur démarche durable. Si certains montrent bel et bien l’exemple, d’autres ont une marche de progression gigantesque !

Depuis 2023, le cabinet de conseils Converteo publie son baromètre annuel du e-commerce durable qui s’appuie sur l’étude des documents publics et des sites web, afin d’évaluer l’engagement environnemental des cinquante principaux acteurs du secteur. Il met ainsi en avant les efforts, mais aussi les lacunes de chacun face aux enjeux de la transition écologique. Pour mieux cerner la situation et son évolution, Converteo s’appuie sur une liste de 35 critères regroupés en cinq catégories: Viabilité du business model ; Transparence consommateurs ; Chaîne logistique ; Suivi & engagement ; Effort marketing & produits.

Ce que l’édition 2024 nous révèle? « En moyenne, sur les cinquante acteurs étudiés, plusieurs avancées sont à souligner, notamment en ce qui concerne la communication du score environnemental des produits (+14 points), l’augmentation des modules de reprise produit (+14 points), la proposition d’emballages multifonctionnels (+12 points), et la diminution des offres de livraison express (- 6 points). »

Le réparabilité de plus en plus (et de mieux en mieux) mise en avant

Quelques (très) bonnes nouvelles, donc ! À commencer par l’engagement croissant des entreprises en faveur de la réparabilité des produits. 58% des enseignes proposent désormais des produits d’occasion ou reconditionnés, et 86% de celles figurant au Top 10 des plus engagées. « Cela répond non seulement à une demande croissante des consommateurs pour des options plus durables, mais aussi aux exigences réglementaires du Green Deal Européen, qui met l’accent sur la réduction des déchets et l’optimisation des ressources. », se félicite Converteo qui remarque que les entreprises les mieux classées se distinguent également en d’autres points. « Plus de 50 % ont adopté des démarches structurantes telles que l’ACT (Assessing low Carbon Transition initiative), et sont signataires du Contrat Climat ou de la Charte d’engagements pour la réduction de l’impact environnemental du commerce en ligne. »

Le manque de transparence pourrait engendrer une crise de confiance

Restent évidemment des points Ô combien perfectibles. Ainsi, observe-t-on une diminution (-6 points) de la réduction des emballages dans les colis ainsi que de la proposition de location de produits (-6 points), et surtout du service Click & Collect (-14 points). En bas du classement, les entreprises concernées affichent « des résultats décevants, notamment sur l’axe « Suivi et engagement » où les scores sont particulièrement faibles, voire proches de zéro. Leur retard, notamment sur les pratiques de transparence et d’engagement écologique, pourrait non seulement les exposer à des sanctions, mais aussi entraîner une perte de confiance de la part des consommateurs, de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux. », avertit Converteo.

Au final, seules 21% des enseignes sont actuellement en conformité avec les critères de transparence des informations sur l’empreinte carbone, le sourcing et les certifications environnementales. Parmi les autres, bon nombre amplifient certes leurs efforts mais « sans fournir de preuves concrètes ou sans certifications, engendrant des doutes chez les consommateurs. Cette confusion est amplifiée avec des pratiques de sourcing parfois opaques ou des labels peu explicites.» Ou quand le greenwashing n’est jamais bien loin…

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