PME: Les 8 questions à se poser au moment de lancer sa démarche RSE

Par Laurent F.
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RSE

Faut-il encore le rappeler ? Les enjeux environnementaux et sociétaux ne concernent pas que les grandes entreprises. Quand bien même on gère une PME, se montrer concerné par les défis actuels est devenu  incontournable tant ces dossiers sont guettés  par la clientèle comme par les différentes parties prenantes d’une organisation. Voici les toutes premières questions à se poser au moment de se lancer.

1. Qu’entend-on vraiment par RSE?

Rappelons d’abord que la RSE est la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Elle désigne l’ensemble des pratiques mises en œuvre pour intégrer les défis environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs activités tout comme dans leurs relations avec les différentes parties prenantes (collaborateurs, clients, fournisseurs ou prestataires…). Il s’agit là de travailler à la réduction de l’empreinte carbone directe et indirecte, mais aussi d’améliorer les conditions de travail, d’envisager l’inclusion et la diversité dans ses équipes, et d’assurer une transparence sur l’ensemble de la chaîne.

2. Par quel(s) dossier(s) commencer?

A chaque entreprise et à chaque secteur d’activités leurs spécificités, évidemment. On commencera toutefois(le plus souvent) par évaluer la consommation énergétique des bâtiments et à travailler à son optimisation. La gestion des déchets est souvent, elle aussi, une priorité. Tout comme le fait de s’assurer des petits gestes du quotidien. La consommation d’électricité et de l’eau, mais aussi (entre autres) les usages numériques, les papiers utilisés, leur quantité etc… Bref, il s’agit d’abord d’analyser les impacts au quotidien de votre PME. Mais, avant cela, une première étape s’impose: établir une gouvernance. Car il ne s’agit pas de partir dans tous les sens, chacun dans son coin. Vous devrez déterminer qui pilotera votre stratégie, et qui exécutera les actions que vous choisirez d’entreprendre.

3. Comment impliquer les différentes parties prenantes?

De fait, leur implication est absolument essentielle. Que ce soit vos salariés ou les collaborateurs externes, vous devrez avant tout vous assurer de leur sensibilisation à ces enjeux. Si ce n’est pas le cas, il vous faudra y travailler. Cela peut passer par des formations, des ateliers, des échanges en vis-à-vis ou via une plateforme numérique. On peut notamment passer par des formules simples comme ce que propose la Fresque du climat ou le jeu éducatif Ma Petite Planète qui, forcément, contribueront à engager vos équipes.

4. Et comment sensibiliser fournisseurs ou prestataires? 

Vérifier leur engagement est tout aussi indispensable. Assurez-vous, par exemple, que votre société de nettoyage (le cas échéant) utilise des produits durables ou que celle qui assure vos livraisons ne fasse pas appel aux seuls véhicules thermiques. Si ce n’est pas le cas, là aussi il s’agira de les sensibiliser. Et, surtout, de les sélectionner désormais en fonction des différents piliers RSE. Pour cela, n’hésitez pas à établir un cahier des charges auquel chacun des intervenants (actuel et à venir) devra impérativement répondre. Mais toutes ces premières démarches en induisent une autre: analyser ses achats afin de les rendre plus responsables.

5. Qu’est-ce qu’un achat responsable?

Le terme est clair: vous devrez veiller scrupuleusement à consommer dans le respect de l’environnement et des doits humains. Plutôt que d’aller chercher matières premières ou pièces détachées dans des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme, optez pour des fournisseurs éthiques. Privilégiez des produits dont les normes environnementales assurent leur durabilité. Et pensez surtout aux fournisseurs locaux. D’abord vous contribuerez forcément à la réduction de votre empreinte carbone, mais vous renforcerez aussi les liens avec votre territoire et participerez activement à son économie, donc à son développement.

6. Faut-il s’appuyer sur des indicateurs spécifiques?

C’est nettement mieux, oui. D’autant qu’ils vous aideront à analyser les postes à travailler. Et à mesurer l’impact de ce qui a  déjà été entrepris. Concernant les sujets environnementaux, vous pourrez vous appuyer sur des KPI (Key Performance Indicators) qui vous aideront notamment à piloter la réduction de la consommation d’énergie et des émissions CO2 de votre PME. D’autres indicateurs vous permettront d’évaluer le bien-être de vos équipes ou le respect des piliers RSE chez vos fournisseurs, par exemple. 

7. Doit-on nécessairement obtenir normes ou certifications RSE?

Non, mais celles-ci renforceront votre crédibilité, votre réputation, et donc votre image de marque. De nombreuses normes existent comme l’ISO 26000 pour le volet sociétal ou l’ISO 20400 qui concernera vos achats responsables. Même chose du côté des labels. Pour les obtenir, il suffit de les demander. Mais attention: votre demande nécessitera forcément un audit très approfondi de vos pratiques ainsi qu’une feuille de route qui mesurera votre stratégie. Ces normes et labels ne s’obtiennent donc pas d’un claquement de doigt! 

8. Au fait, qu’entend-on par transparence?

La transparence est un élément clé pour la réussite de votre RSE, et ne concerne pas seulement la gouvernance de votre entreprise mais l’ensemble de la chaîne de production. En clair, il vous faudra nécessairement (et beaucoup) communiquer. Réalisez régulièrement des audits qui mesureront votre production, mais aussi le suivi des performances de vos prestataires et fournisseurs. Ensuite, ne manquez pas de faire connaître vos résultats et vos démarches RSE. Ce peut être via les rapports annuels, mais aussi par le biais de newsletters ou de séminaires dédiés, par exemple. Là encore, votre crédibilité (donc votre attractivité) n’en sera que plus forte! 

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