RSE : Les 6 grands enjeux de 2025

Par Laurent F.
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CSRD

Dans une société en pleine mutation, et à une époque où la CSRD exige une mise aux normes rapide, les questions liées à la RSE n’ont jamais été aussi centrales. 2025 devrait même être une année charnière. Voici les principales tendances qui, forcément, marqueront les prochains mois.

On le sait: quelle que soit la taille de l’entreprise, en matière d’engagements environnementaux les attentes n’ont jamais été aussi fortes, que celles-ci viennent des équipes, de la clientèle, voire des prestataires et autres fournisseurs. Et si 2024 avait déjà nécessité une intensification de nos politiques RSE, 2025 s’annonce plus exigeante encore. Douze mois au cours desquels les enjeux auront rarement été aussi essentiels.

1. Cap sur la CSRD

Dans le but d’harmoniser et de renforcer les normes de durabilité, la directive CSRD exige des entreprises l’évaluation et la communication de leurs politiques environnementales, sociales et de gouvernance. En 2024, les organisations comptant plus de 250 employés et/ou enregistrant un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros (ou 20 millions d’euros d’actifs) ont d’ores et déjà dû se mettre aux normes. 2025 concernera un plus grand nombre d’entre elles.

A savoir les grandes entreprises déjà soumises à la NFRD qui, à leur tour, devront publier leur premier rapport de durabilité. Les autres? Elles auront certes un peu plus de temps, mais il s’agit pour elles de préparer d’ores et déjà leur mise aux normes. Car, rappelons-le, en 2026 toutes les autres grandes entreprises seront concernées. En 2027 ce seront les PME cotées. Quant aux autres, elles ne seront pas obligées de publier un reporting de durabilité et pourront réaliser un rapport simplifié. Mais comment s’en passer tant (on l’a dit plus haut) l’attente est forte! Bref, à moyen terme ce sont toutes les entreprises qui devront s’aligner. Quitte à bénéficier d’un accompagnement pour mieux s’y préparer. 

2. Une priorité: L’accélération de la décarbonation

C’était évidemment déjà le cas les années précédentes, mais -face à l’urgence climatique (et face à cette obligatoire mise aux normes CSRD)- 2025 devrait voir s’intensifier les stratégies de décarbonation. Economies d’énergies, appel aux énergies renouvelables, gestion durable des ressources en eau, consommation encore plus responsable seront plus que jamais de mise en même temps que la poursuite de l’électrification des flottes et l’optimisation des processus de production notamment. Tout cela, sans jamais oublier la préservation de la biodiversité. Sur son bassin d’activités comme ailleurs.

3. Fournisseurs et prestataires au cœur des stratégies

Agir seul dans son coin n’a jamais suffi. De plus en plus nombreuses sont les entreprises à exiger de leurs prestataires et fournisseurs une politique RSE au moins équivalente à la leur. Co-construire sa RSE avec les différentes parties prenantes devrait faire partie du quotidien désormais, se plaçant même au cœur des stratégies. Ne serait-ce que pour mieux répondre aux attentes fortes des clients, et écarter ainsi toute fâcheuse accusation de greenwashing qui impacterait durablement leur crédibilité, donc leur image.

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4. Un dialogue renforcé avec les équipes et les collectivités locales

Evidemment, cette co-construction ne peut s’élaborer sans les équipes. Déjà largement déployées ces derniers temps, les approches participatives ne pourront que se développer encore, devenant même nécessaires. Elles incluront de plus en plus les collectivités locales, et pourront prendre des formes déjà bien connues comme des consultations publiques, des ateliers, des formations, des plateformes numériques. Un partage et un dialogue quoiqu’il en soit devenus indispensables.

5. Une circularité aussi indispensable que désormais incontournable

La lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire se développent à vitesse grand V, et c’est tant mieux. Elles devraient fortement s’accélérer dans les mois à venir. Une montée en puissance provoquée par le succès économique de ce modèle, mais aussi par les différentes réglementations françaises et européennes ciblant tous les secteurs. C’est certain: plus aucune entreprise ne pourra, à (très) court terme, considérer la circularité comme une simple option. Tout comme elles devront pleinement prendre en compte les circuits courts pour mieux soutenir l’économie locale et diminuer avec encore plus d’efficacité leurs émissions GES indirectes.

6. L’I.A. d’accord, mais pas sans éthique

Parmi les grands enjeux 2025, impossible de négliger l’I.A. devenue incontournable tant elle transforme fondamentalement les entreprises sur l’ensemble de leur chaîne de valeurs. Un gros plus pour la supply chain, la logistique, et les services marketing par exemple. Mais attention: à ces organisations de démontrer désormais un usage responsable et transparent. Sans l’ombre d’un doute, l’éthique occupera une place centrale à l’avenir. Et l’avenir commence dès aujourd’hui…

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