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L’investissement des villes sur la mobilité durable

par Juliette Solans

Le transport et les mobilités de manière générale font partie des axes majeurs d’intervention des villes dans la transition énergétique. Fini l’ère du tout voiture et d’un paysage urbain dominé par les grands boulevards à plusieurs voies et les parkings, place aux mobilités douces ou durables : marche à pied, vélo, transport en commun décarboné, autopartage et, in fine, voiture individuelle. Les villes vont devoir revoir leur conception de l’urbanisme, réviser les schémas de déplacement urbain et investir dans des infrastructures qui vont favoriser les mobilités durables.

Les transports en commun durables : limitation des gaz à effet de serre et faible coût pour les usagers

Les villes ou les communautés d’agglomération peuvent conduire des politiques visant à développer et favoriser les modalités durables suivant plusieurs axes. Il est de leur compétence de conduire les politiques de transports en commun. C’est l’un des domaines dans lequel les villes peuvent opter pour des mobilités durables en favorisant les modes de transports décarbonés. Bus ou navettes électriques, tramways, métros et même funiculaires, comme à Brest ou à Medellín en Colombie permettent de développer des transports qui limitent les émissions de gaz à effet de serre.

En plus d’être zéro carbone, l’investissement dans des transports en commun durables permet de limiter l’usage de la voiture individuelle en ville. Pour accentuer l’efficacité d’un tel investissement, il faut aussi rendre les transports en commun facilement accessibles pour tous :

  • Jouer sur l’intermodalité entre les différents modes de transports ;
  • Accessibilité aux personnes à mobilité réduite qui facilite la vie de tous ;
  • Faible coût des transports pour tour, tarification sociale (coût plus faible pour certaines catégories d’usager comme les jeunes, les personnes âgées, les bénéficiaires de minima sociaux), gratuité permanente ou certains jours de la semaine (le samedi pour inciter les personnes à investir les centres-villes en transports en commun).

Modifier les infrastructures routières de la ville pour favoriser la mobilité durable

Les villes peuvent aussi investir pour limiter la place des véhicules individuels dans le paysage urbain en modifiant leurs infrastructures :

  • Piétonisation de certains secteurs (centre-ville, voies sur berge à Paris) ;
  • Développement des pistes cyclables et des parkings à vélo ;
  • Bornes de recharge de véhicules électriques ;
  • Emplacements dédiés à la location de vélo ;
  • Construction de parkings à la périphérie des villes en connexion avec le réseau de transport collectif ;
  • Diminution de la place des voitures dans la ville (réduction des voies de circulation et réduction des places de parking) ;
  • Développement d’axes dédiés au transport collectif (bus, taxi).

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