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Essence vs electrique

L’UFC-Que Choisir s’engage pour l’électrique

par Laurent F.

Le 10 juin, l’UFC-Que Choisir a publié une étude comparative consacrée aux coûts de détention des véhicules thermiques, hybrides et électriques. Les résultats sont sans appel !

Alors que le Sénat s’apprête à poursuivre son examen du projet de loi « Climat-Résilience », l’UFC-Que Choisir vient de publier une nouvelle étude comparative consacrée aux coûts de détention des véhicules.

Réalisée par un cabinet indépendant (Element Energy) et financée par la Fondation européenne pour le Climat, celle-ci se base sur le calcul du coût total de détention des véhicules, qu’ils soient thermiques, hybrides ou électriques. Certes, les conclusions ne surprendront pas les usagers de VE, mais ils pourraient bien convaincre bon nombre de ceux qui hésitent encore.

Et pour cause… Selon l’association de défense des consommateurs, hormis pour les véhicules de grande taille (du type Renault Captur ou Hyundai Kona, par exemple) les voitures électriques seraient d’ores et déjà déjà plus rentables que les thermiques. « Pour les voitures de gabarit moyen, l’électrique est systématiquement la technologie la moins coûteuse, analyse l’UFC-Que Choisir. Et cela est vrai aussi bien pour les véhicules neufs (1 750 € d’économie par rapport à l’essence sur quatre ans) que pour les voitures de 2e ou 3e main (respectivement 960 € et 1 190 € par rapport à l’essence). Quant aux hybrides simples ou rechargeables, elles se révèlent plus coûteuses que l’électrique mais restent au coude-à-coude avec le diesel (à condition d’être rechargées fréquemment). »

De même, une citadine électrique neuve ferait économiser à un gros rouleur (environ 20 000 km par an) quelques 1 275 €/an par rapport à une voiture à essence, 725 € face à une diesel. A rouler beaucoup moins (10 000 km/an), elle serait à peine moins économique (625 € par rapport à l’essence, 425 € par rapport au diesel).

On l’aura compris, tous auront donc « tout intérêt à basculer vers des véhicules plus décarbonés. Et c’est une bonne nouvelle pour le climat alors même que la voiture particulière, avec 16 % des émissions de gaz à effet de serre, est le 2e pollueur de France ».

Lever les freins persistants et maintenir les primes… une nécessité !

Forte de cet imparable constat, l’UFC-Que Choisir regrette toutefois que la bascule vers l’électrique « ne saurait se produire à moins de lever les freins auxquels elle est encore confrontée : autonomie restreinte, besoin d’un réseau de recharge efficace et facile d’usage ».

En conclusion, elle en appelle donc aux pouvoirs publics pour la mise en place d’une « série de mesures propres à favoriser, dans le cadre d’un usage plus modéré des mobilités individuelles, l’adoption de véhicules moins émetteurs, notamment en améliorant par la loi l’information donnée aux consommateurs sur le coût d’utilisation des véhicules. (…) En effet, le véhicule électrique, s’il permet de réaliser des économies à l’usage, présente un fort prix d’entrée par rapport à une motorisation thermique, ce qui peut dissuader l’acheteur. Il est donc urgent de fournir une information sur le coût kilométrique au moment de l’achat pour comparer aisément les motopropulsions et accélérer la transition vers la mobilité électrique. Cette réflexion doit prendre toute sa place dans les discussions de la loi « Climat-Résilience ».

Par la même occasion l’association demande aussi le maintien du bonus écologique. « Sans aide publique, le véhicule électrique ne serait pas rentable en France avant 2025 pour les petits modèles, selon nos estimations ».

En parallèle une étude similaire a été menée au niveau européen, accessible ici.

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