L’Essonne lance sa COP de planification écologique : Une première en Île-de-France !

Par Laurent F.
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L’Essonne lance sa COP de planification écologique : Une première en Île-de-France !

Le 12 juillet dernier, sur le modèle de la COP francilienne qui s’est tenue en avril dernier, le département de l’Essonne a lancé la sienne. Son objectif : appliquer les ambitions nationales au niveau local. 

L’évènement était de taille : le 12 juillet dernier, à Evry-Courcouronnes, de nombreux élus et acteurs locaux se sont réunis pour lancer la première COP départementale jamais organisée en Île-de-France. Pour chacun l’objectif était clair : faire la jonction entre les objectifs nationaux et les objectifs locaux dans la réduction des émissions de gaz à effets de serre. « L’idée est de réunir des collectivités territoriales, des acteurs privés, publics, et faire émerger des projets concrets. », expliquait alors Nicolas Méary, le Vice-Président (Horizons) en charge de la biodiversité et de la transition écologique au Conseil départemental de l’Essonne.

80% du territoire occupé par des espaces naturels

Pour mieux mesurer les enjeux, un état des lieux a d’abord été nécessaire. Selon Alain Castanier, le préfet délégué à l’égalité des chances : en Essonne, « le bâtiment représente la toute première source d’émissions de CO2, suivi des transports routiers : la voiture représente 61% des déplacements domicile-travail, contre 40% en Île-de-France. Mais on a aussi la chance d’avoir 80% du territoire occupé par des espaces naturels, agricoles et forestiers. L’enjeu est de les conserver avec leur biodiversité. » Pour trouver des leviers à la nécessaire décarbonation, un long questionnaire (plus de150 items) a été adressé en amont de cette COP aux différents acteurs (communes, collectivités, associations notamment…), et si un tiers seulement a répondu les réponses recueillies permettent déjà de mieux cerner les pistes à explorer et celles sur lesquelles il faudra accélérer.

Cap sur les voitures électriques et les énergies renouvelables

Parmi celles-ci, la question des mobilités et celles liées aux bâtiments ainsi qu’aux énergies constituent un véritable challenge. Avec près de 1 200 km d’aménagements cyclables, les cyclistes ont largement de quoi circuler sur les routes et chemins essonniens. Sauf que les déplacements à vélo ne représenteraient que 1,1% des modes de transport. Quant aux voitures électriques, en 2022 elles ne représenteraient encore que 1,2% des véhicules en circulation dans le département. Les marges de progression sont donc gigantesques. Tout comme du côté des rénovations des bâtiments puisque 19% des logements recensés sur le département s’avèrent être des passoires thermiques.

De plus, 58% des consommations de chauffage viennent du gaz, 7% du fioul et autres produits pétroliers. Pour Nicolas Méary, « parmi les quinze actions clés à mettre en œuvre d’ici 2030, nous misons sur le développement de la flotte de voitures électriques ou encore l’accélération de la production des énergies renouvelables. Actuellement, nous ne produisons que 6% de notre consommation. L’objectif est d’accélérer le déploiement des panneaux photovoltaïques, la géothermie… (…) En Essonne, la volonté est forte de parvenir à tenir les objectifs nécessaires et indispensables pour un futur tenable. »

Une feuille de route pour novembre 

Si l’Essonne fait figure de pionnière en déployant cette première COP départementale de planification écologique, les autres départements d’Île-de-France devraient organiser prochainement les leurs pour aboutir à l’élaboration d’une feuille de route qui devrait être dévoilée d’ici novembre prochain. Quant aux débats qui seront organisés partout dans la région, les citoyens sont invités à y contribuer, notamment par le biais d’une plateforme dédiée : www.planification-ecologique-idf.fr.

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