Reporting RSE: Les entreprises françaises progressent, mais accusent encore un petit retard dans l’automatisation, selon une étude européenne

Par Laurent F.
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Reporting RSE : Un levier d'innovation puissant

Si, en France, 54% des entreprises utilisent aujourd’hui le numérique pour leur reporting RSE, ils sont plus de 77% dans le reste de l’Europe. Et même 88% du côté de l’Allemagne, de l’Autriche et de la Suisse. Avec une certitude commune à tous : ce reporting s’avère être un véritable levier d’innovations…

Leader des solutions SaaS pour la croissance durable, osapiens a interrogé 250 cadres dirigeants venues de France, du DACH (Allemagne, Autriche et Suisse), du Benelux, des pays nordiques, d’Espagne et d’Italie. Des entreprises exerçant dans des secteurs aussi variés que l’industrie, le retail, l’automobile, la pétrochimie, notamment.

Ce qu’il faut en retenir? Le reporting RSE est incontestablement devenu un vecteur majeur d’innovation, de compétitivité et de transformation pour les entreprises européennes. D’ailleurs, plus de 77% d’entre elles ont déjà automatisé une partie de leur reporting. Une automatisation qui reste toutefois inégale selon les pays. Ainsi, la région DACH se positionne en large leader avec 88% d’entreprises ayant automatisé leur reporting (dont près de 30% ont atteint l’automatisation complète, contre 15% en moyenne dans le reste de l’Europe). En France? 54% des entreprises utilisent des outils numériques pour leur reporting. Un chiffre certes en progression, mais encore en retrait par rapport aux pays voisins.

Un levier d’innovation et d’avantage concurrentiel reconnu

La principale problématique signalée? Le manque d’expertise interne en matière d’ESG (ressenti par un quart des entreprises), et la complexité d’intégration avec les systèmes existants. Une situation d’autant plus regrettable que l’immense majorité des responsables du développement durable interrogés perçoivent ce reporting RSE comme bien plus qu’incontournable, un véritable avantage concurrentiel, et même une opportunité stratégique pour les organisations. Ainsi, en France comme dans les pays nordiques 90% sont de cet avis. 97% dans la région DACH.

Un problème demeure: La bonne gestion des chaînes d’approvisionnement

Plus concrètement, grâce à ces reportings 52,8% des entreprises européennes interrogées ont pu mettre en place de nouvelles innovations (comme des emballages durables ou de nouveaux services, par exemple.) Près d’une sur deux (47,2%) ont constaté des gains d’efficacité dans leurs processus Et presqu’autant (46,8%) estiment avoir amélioré leur positionnement grâce à leurs démarches durables. Reste toutefois une problématique: la gestion de la chaîne d’approvisionnement. 30% identifient la conformité des fournisseurs comme la principale difficulté. En clair, la transparence sur les données diminue au fur et à mesure que l’on descend dans la chaîne logistique, et près d’un quart des répondants reconnaissent ne pas pouvoir assurer une visibilité totale. Conséquence: une stratégie de durabilité souvent réactive plus que proactive.

Des investissements et une montée des compétences obligatoires

Les auteurs de l’étude préconisent ainsi plusieurs recommandations, et en appellent notamment à l’urgence d’investir dans la montée en compétences internes. Pour Vincent Canu, Directeur d’osapiens France, «les entreprises doivent simplifier, centraliser et fiabiliser leurs données ESG. La transformation du reporting de la conformité au contrôle réel permettra de libérer tout le potentiel de la durabilité.»

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