L’éthique professionnelle s’impose comme un fondement incontournable de la RSE. Mais de quoi s’agit-il? Et comment agir efficacement et sans erreur? On fait le point.
L’éthique en entreprise: De quoi s’agit-il?
Bien plus qu’un simple code de bonne conduite, une politique d’éthique structurée permet de prévenir les dérives, de renforcer la confiance des différentes parties prenantes et de créer un environnement de travail sain et respectueux. Ainsi, l’éthique en entreprise désigne l’ensemble des principes et des valeurs qui orientent les comportements professionnels. Elle s’applique à toutes les dimensions de la vie organisationnelle, que ce soit les relations hiérarchiques, les pratiques commerciales, la gestion RH, les achats, la communication, etc. Son objectif est double: prévenir les risques (liés à la corruption, à la discrimination, aux conflits d’intérêts ou au harcèlement notamment…) et favoriser ainsi une culture d’intégrité qui inspire la confiance, tant en interne qu’en externe.
Pourquoi mettre en place une politique d’éthique?
Mettre en place une solide politique d’éthique présente de nombreux bénéfices. A commencer par la réduction des risques juridiques et réputationnels. Et pour cause: en anticipant les comportements non conformes, l’entreprise se protège contre les sanctions et les crises d’image. Une telle politique aura également le mérite de renforcer la cohésion interne. De toute évidence, des valeurs partagées favorisent l’engagement, la motivation et la fidélisation des collaborateurs. Enfin, l’entreprise concernée ne pourra qu’être hautement valorisée. Perçue comme éthique elle attirera les talents, les clients et les investisseurs.
Les 4 piliers d’une politique d’éthique efficace
1. Une charte éthique claire et engageante
Elle vient formaliser les valeurs fondamentales de l’entreprise et les traduit en règles de conduite concrètes. Elle doit être accessible (c’est-à-dire rédigée dans un langage compréhensible par tous), contextualisée (donc adaptée aux spécificités de l’entreprise et de son secteur), et partagée (c’est-à-dire être diffusée largement et être intégrée dans les processus RH).
2. La formation continue des collaborateurs
L’éthique ne s’improvise; elle s’apprend et se cultive. Il s’agit donc de former régulièrement les équipes aux enjeux éthiques, à travers des modules de sensibilisation ou des études de cas, des mises en situation, par exemple. Evidemment, ces formations doivent être adaptées aux différents métiers et aux niveaux de responsabilité.
3. Un dispositif d’alerte interne sécurisé
Attention: pour veiller sur l’efficience de la politique mise en place, un mécanisme de signalement doit absolument être mis en place. Il s’agit de permettre aux collaborateurs de signaler en toute confidentialité d’éventuels comportements contraires à l’éthique. Il doit donc être facilement accessible, garantir l’anonymat et la protection de celles et ceux qui auront effectué un signalement, et prévoir un traitement rigoureux et impartial de ceux-ci.
Bon à savoir: en France, la loi Sapin II encadre ces dispositifs et impose leur mise en place dans les entreprises de plus de 50 salariés.
4. Un suivi et une évaluation régulière
Pour que votre charte éthique reste pertinente et efficace, vous devrez mesurer les résultats, auditer régulièrement les pratiques et, bien sûr, mettre à jour ces outils en fonction des évolutions. Enfin, dans tous les cas, et à chaque étape, il s’agira toujours de faire de l’éthique un réflexe collectif. Ce qui suppose un engagement fort et une exemplarité de la direction et des éventuels chefs de service. Car ne l’oublions pas: une politique d’éthique réussie s’incarne dans les actes du quotidien, . Et constitue un socle essentiel pour toute entreprise souhaitant conjuguer performance économique et responsabilité sociétale.