Lancé il y a tout juste deux ans, le nouveau plan stratégique de l’opérateur international place la RSE et la trajectoire zéro carbone en son cœur. La transformation de sa flotte en est évidemment l’un des piliers.
Diplômé de l’ISG et de l’ESSEC Business School, voilà onze ans qu’Alexandre Nepveu a rejoint le groupe Orange. D’abord au service Marketing et Business Développement où il a notamment travaillé à la gestion et au développement de l’activité airtime au sein d’Orange Link. Jusqu’à l’été 2021, lorsqu’il change de poste pour prendre en charge les projets mobilités du groupe. Pendant deux ans et demi Alexandre Nepveu développera l’électrification du parc automobile, mais aussi l’autopartage, le covoiturage et les nouvelles mobilités tandis que de nouvelles expérimentations seront évidemment menées. L’hydrogène notamment. Autant de postes sur lesquels il garde aujourd’hui un œil avisé puisqu’en janvier 2024, Alexandre Nepveu est devenu Directeur de la gestion des véhicules.
Objectif Net Zéro Carbone d’ici 2040
En février 2023, le groupe -qui fait partie des leaders mondiaux de son secteur -avec (à la fin de 2023) quelques 298 millions de clients et environ 137 000 salariés dans 26 pays- a dévoilé un nouveau plan stratégique nommé «Lead the Future», qui vise notamment à établir «un nouveau modèle d’entreprise ambitieux avec au cœur la RSE et l’excellence opérationnelle.» Dans un communiqué de presse, Orange précisait alors: «Le Groupe poursuit son programme de réduction des émissions de CO2 pour diminuer de plus de 30% les émissions sur les scopes 1 et 2 en 2025 (base 2015), et prend l’engagement supplémentaire de réduire de 45% ses émissions sur les scopes 1, 2 et 3 d’ici 2030 (base 2020). (…) L’objectif à long terme d’atteindre le Net Zéro Carbone d’ici 2040 reste inchangé.» Et, bien entendu, la transformation de sa flotte constitue l’un des axes centraux de la stratégie d’Orange.
3 600 véhicules 100% électriques
C’est donc à ce dossier d’envergure que se consacre désormais Alexandre Nepveu qui gère et pilote la transition d’un ensemble de 14 500 véhicules en France. Une transition qui passe d’abord par l’électrique évidemment, même si (on l’a dit plus haut) le groupe a choisi d’expérimenter également l’hydrogène pour répondre à des besoins très spécifiques, tout particulièrement pour ses véhicules lourds. Il ya un an et demi, au site H2-mobile.fr, Alexandre Nepveu dressait un état des lieux: «Aujourd’hui nous nous appuyons sur notre flotte de 3 600 véhicules 100% électriques en autopartage, utilisés à des fins professionnelles ou privées payantes. (…) De plus, nous avons mis en place un réseau de bornes de recharge sur nos différents sites.» L’objectif? Réduire de 80% les émissions de CO2 de la flotte d’Orange avant 2040 et travailler à une électrification de 15% de celle-ci dès cette année 2025.
Pas de réel surcoût, mais…
Mais, aussi nécessaires soient-ils, tous ces efforts représentent évidement un coût. Et celui-ci peut peser, y compris dans une grande entreprise comme Orange. Le gestionnaire explique: «Si nous n’avons pas constaté de réel surcoût lié à l’acquisition des véhicules à proprement parler (le TCO d’un véhicule 100% électrique étant avantageux, malgré un coût facial plus élevé) le déploiement de l’infrastructure de recharge nous a, en revanche, demandé un certain effort financier. L’investissement s’élève à plus de 4 millions d’euros sur les deux dernières années. À cela s’ajoutent des coûts nouveaux liés à la réflexion autour de l’éducation des conducteurs, de la formation et de la conduite du changement.»
Une conduite au changement jusque chez les prestataires
Bien sûr, cette conduite au changement s’applique d’abord aux collaborateurs. C’est ainsi que, parmi les nombreuses initiatives pilotées par les équipes d’Alexandre Nepveu, Orange a lancé en septembre dernier aux côtés de Renault le «Renault RoadShow» «qui leur a permis d’essayer les véhicules de la gamme ETech 100% électrique VP et VU et de découvrir les nombreux avantages que peuvent fournir l’électrique dans leurs métiers» Mais cela ne suffit pas. «En tant qu’opérateur, près de 80% de nos émissions proviennent de nos prestataires. Nous devons donc les encourager à passer aux carburants alternatifs, et nous prenons ce rôle de prescripteur très à cœur.»