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Lime retire sa flotte de scooters électriques à Paris

par Laurent F.

A quelques jours du lancement d’un nouvel appel d’offres, la start-up californienne, Lime, vient de retirer sa flotte de scooters électriques à Paris. Un retrait que personne (ou presque) n’avait vu venir!

L’opérateur ne répondra pas au nouvel appel d’offres

Le 13 décembre un nouvel appel d’offres de la Ville de Paris sera lancé concernant ses flottes de scooters électriques en libre-service. Un appel qui – selon les explications fournies récemment par l’adjoint en charge des mobilités David Belliard – se fera sur plusieurs critères. Ceux liés «aux types dengins, au respect de leurs critères environnementaux, à la qualité des services et leur capacité à se déployer». Mais aussi au profil RSE des entreprises. Seront ainsi privilégiées celles qui suivent «une démarche d’amélioration sociale», se montrant soucieuses du cadre de travail de ses salariés.

Serait-ce qu’il s’est senti «un poil» visé par ce discours? Serait-ce «seulement» parce que l’accueil reçu à son arrivée dans la capitale lui a semblé manquer de chaleur? Ou encore craignait-il d’être écarté quand, selon ce qu’annonçait aussi David Belliard, seuls deux ou trois opérateurs seront finalement choisis? Toujours est-il que, huit mois après son arrivée tonitruante, et selon une information donnée par le quotidien Les Echos, Lime s’est retiré du marché parisien des scooters électriques!

Depuis son déploiement à Paris la donne a changé

On s’en souvient: fin avril – et par surprise déjà! -, l’opérateur californien avait déployé quelques mille engins dans les rues de Paris, rivalisant aussitôt avec Cityscoot dont le monopole a soudain cessé. «L’ajout de cyclomoteurs électriques à notre flotte de vélos et de trottinettes électriques est une étape majeure dans notre objectif d’assurer l’accès à des transports partagés abordables et décarbonés dans les villes du monde entier», expliquait alors Wayne Ting, PDG de Lime, qui avait choisi Paris et Washington pour villes pilotes.

Si le discours était louable, immédiatement les dents avaient grincé. Du côté de la Ville, surtout. A commencer par l’opposition municipale. Dans une tribune publiée début avril dans le JDD, la maire du 9è arrondissement Delphine Burkli et les conseillers de Paris, Maud Lelievre et Alexis Govciyan, s’inquiétaient. Ils en appelaient donc à l’élaboration d’une charte de bonne conduite avant le lancement d’un nécessaire nouvel appel d’offre. Avec, pour objectif, celui d’éviter l’anarchie urbaine vécue après le déploiement des flottes de trottinettes électriques. 

Un retrait tout en discrétion

Si les trois élues ont rapidement été entendues, entre temps Cooltra, Yego et Zeway sont entrés en concurrence. Adieu le duel frontal avec la seule Cityscoot. Pour Lime la donne de départ a donc littéralement changé! Au point que la start-up a décidé du retrait de sa flotte. Discrètement. Et progressivement. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucun scooter Lime dans les rues de la capitale. A ce jour, l’opérateur n’a pas communiqué sur les raisons de son désistement.

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