Accueil » Mobilité durable » Flottes durables » Mobilité en entreprise: les 5 étapes clés pour établir un PDME de qualité
pdme 5 étapes

Mobilité en entreprise: les 5 étapes clés pour établir un PDME de qualité

par Fanny S.

Depuis janvier 2020, les entreprises composées de plus de 50 salariés sur un même site ou de 100 en totalité doivent instaurer un plan de mobilité employeur. Cette mesure a pour but à la fois de réduire l’empreinte carbone des entreprises, la congestion dans les transports mais aussi d’encourager les Français à se tourner vers des modes de transports plus doux. L’objectif du PDME est aussi d’améliorer le bien-être des salariés. Par exemple, choisir le vélotaf réduit les risques d’avoir des problèmes de santé quand le covoiturage permet lui de réduire le stress et la fatigue. Des avantages non négligeables qui jouent ensuite un rôle dans la productivité des employés. Toutefois, établir un PDME correctement requiert du temps et de la rigueur puisqu’il faut entre 6 et 18 mois pour le mettre en place. Un intervalle nécessaire pour respecter les 5 étapes essentielles à son bon déroulement.

1. Préparation

La première étape d’un PDME consiste à préparer l’ensemble de la démarche. Prévoir le budget alloué mais aussi définir les objectifs à atteindre et les personnes en charge du projet entrent dans la première phase du PDME. Il faut ainsi choisir un référent mobilité en interne et composer l’équipe avec qui il animera un groupe de travail. Son équipe sera constituée de chefs de service et de représentants du personnel, sans oublier les partenaires externes tels que des collectivités ou des acteurs de la mobilité comme des réseaux de transports ou des opérateurs.

2. Diagnostic

Puis, il faut analyser la situation actuelle afin d’établir des solutions qui se rapprochent le plus possible des besoins des salariés. Pour ce faire, l’équipe désignée doit établir un état des lieux des offres de mobilité existantes. Ces dernières peuvent autant être des services de transport mis en place par les collectivités mais aussi les infrastructures disponibles dans l’entreprise (bornes de recharge ou parkings vélo par exemple). Le diagnostic intègre aussi un calcul du bilan carbone de l’entreprise, afin que le plan d’action soit aussi orienté autour de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il faut aussi évaluer l’accessibilité du site. Par accessibilité, on entend les aménagements mis à la disposition des salariés mais aussi les conditions de déplacements. La situation sera bien différente entre une entreprise située au cœur d’une métropole et une implantée dans une zone industrielle peu desservie. 

pdme étapes covoiturage

Enfin, cette étape requiert une étude auprès des salariés pour connaître leurs habitudes mais aussi leurs besoins. Recueillir des informations grâce aux données RH est aussi nécessaire pour connaître la distance domicile-travail, l’âge, ou encore les horaires et pouvoir ainsi attribuer un mode de déplacement adéquat aux salariés. 

3. Plan d’action

Après avoir récupéré les résultats du diagnostic, l’équipe peut établir son plan d’action. Celui-ci s’accompagne d’une série de mesures budgétisées établies autour d’axes stratégiques thématiques précis. Par exemple, encourager le covoiturage, mettre en place une flotte de véhicules propres ou encore optimiser les déplacements professionnels font partie des grands chapitres qui structurent le plan d’action. Pour que ce dernier soit réellement efficace, il faut le prévoir sur 3 ans afin de pouvoir le réajuster au besoin.

4. Animation

Une fois que l’entreprise a décidé des moyens mis en place pour améliorer la mobilité de ses salariés, il faut réussir à convaincre ces derniers à passer à des transports plus durables. Pour cela, l’entreprise peut organiser des animations, des activités et des challenges pour sensibiliser ces derniers et obtenir une majorité d’employés favorables au projet. 

semaine de la mobilite entreprise

En plus des moyens de communication traditionnels tels que des affiches et des flyers, l’entreprise peut s’appuyer sur les événements autour de la mobilité. Par exemple, la semaine européenne de la mobilité en septembre, Mai à vélo ou encore la journée nationale de la sécurité routière en octobre constituent autant d’occasions de promouvoir le PDME. Cela peut passer à travers des ateliers mais aussi des challenges, comme le challenge mobilité organisé chaque année par les régions. Ce défi encourage les salariés à délaisser leur voiture pendant une journée. Ils doivent alors se rendre au travail en utilisant un mode de transport plus vert. 

5. Evaluation

La dernière étape du PDME prend forme au bout de 3 ans. L’évaluation permet de savoir si le plan a été réellement pertinent et utile auprès des salariés, et si des modifications sont nécessaires. Les résultats recueillis indiquent les nouvelles habitudes de mobilité des salariés, mais aussi l’impact environnemental et économique suite à la mise en place du PDME. Ce dernier évolue sans cesse, c’est pourquoi il nécessite un suivi régulier. Cette phase est primordiale pour améliorer le plan de mobilité mais aussi mettre en place de nouvelles actions.

Un PDME bien établi permet d’apporter aux salariés comme à l’entreprise son lot d’avantages. On pense notamment à l’amélioration de la qualité de vie, baisse du stress, hausse de la productivité du côté du salariat mais aussi réduction de l’empreinte carbone et des coûts pour l’employeur. Une fois le PDME mis en place, les salariés peuvent recevoir un titre-mobilité, qui, à l’image d’un ticket restaurant, leur rembourse les trajets réalisés de manière durable. Toutefois, le PDME est une démarche qui peut s’avérer complexe à mettre en place et nécessiter ainsi l’intervention d’une entreprise extérieure spécialisée.

Articles connexes