Portrait: Virginie Gatin, Directrice RSE chez Legrand

Par Laurent F.
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Virginie Gatin, spécialiste RSE

Depuis bientôt quatre ans, cette professionnelle qui fait référence dans l’univers de la RSE veille sur celle du spécialiste français des équipements électriques, avec grande détermination et un engagement de tous les instants.

Diplômée de la London School of Economics puis d’HEC, Virginie Gatin est également titulaire d’un master en développement durable et en responsabilité des organisations de l’Université Paris Dauphine. Un diplôme obtenu il y a tout juste quinze ans et qui lui a ouvert en grand les portes de cette RSE dont elle est devenue aujourd’hui l’une des figures majeures. Mais, pour elle, tout commence d’abord par le marketing international. Ainsi, travaille-elle pour de grands acteurs du luxe français: les parfums Guerlain, puis Nina Ricci, avant de rejoindre les parfums Christian Dior chez LVMH.

Toutefois, les enjeux de la transition environnementale, la professionnelle les a chevillés au corps. En 2011, elle quitte donc le monde du marketing pour rejoindre le groupe JC Decaux en tant que Directrice du développement durable. Elle y restera six ans avant de rejoindre Heineken en 2017 afin de conduire là aussi la stratégie de développement durable du groupe. Jusqu’en 2020 quand, pour le géant Mondelez (Lu, Cadbury, Belin, Oréo…). elle déploie un programme de réduction des émissions de CO2. Avant d’être nommée Directrice de la RSE au sein du groupe Legrand en septembre 2021. Un groupe implanté dans près de 90 pays, et qui compte près de 38 000 collaborateurs.

Préparer demain

Dans une interview donnée fin 2023 à Big Media (le site d’information de Bpi France), Virginie Gatin livrait ses conseils, expliquant au passage le plan d’action du groupe Legrand et ses objectifs: «Chez Legrand, ces objectifs on les traduit sur ce que l’on appelle des feuilles de routes RSE fixant une stratégie pour les trois prochaines années. Sur ces feuilles de routes, sont énoncées en partie un bon nombre de signaux faibles sur lesquels l’entreprise peut travailler. Comme la diversité et l’inclusion, le climat ou encore l’économie circulaire ou le bien-être des collaborateurs si ces points là ne sont pas pris en compte. (…) Car il faut regarder la RSE dans sa globalité, autant sur le plan environnemental que social et sociétal. Nous avons aussi le devoir d’anticiper l’avenir. Avec une société qui change, un changement climatique qui est bien présent, et des risques sociaux réels, comment préparer demain?».

Une feuille de route RSE ambitieuse à l’horizon 2027

Et d’avenir, il en est évidemment beaucoup question sur la sixième feuille de route publiée récemment par le spécialiste français des équipements électriques. Une stratégie qui concerne la période 2025-2027 et qui s’articule autour de cinq axes majeurs. Parmi ceux-ci,  une réduction de 10% des émissions GES directes et indirectes du groupe par rapport à 2024, une accélération sur l’économie circulaire, et la poursuite des efforts déjà entrepris en matière de diversité et d’inclusion. En septembre dernier, le groupe avait en effet annoncé s’être fixé pour objectif d’atteindre un tiers de postes clés de management occupés par des femmes d’ici 2030 (contre 27,8% en 2024), de réduire de 42% ses émissions de GES des Scopes 1 et 2 et de 25 % celles du Scope 3. D’éliminer 100% des plastiques de ses emballages aussi, et de réaliser 80% de son chiffre d’affaires avec des solutions éco-responsables. 

Un fort engagement pour l’économie circulaire

Rappelons qu’en janvier dernier, Legrand a pris une participation majoritaire dans le capital de Circul’R, la société de conseil pionnière dans l’économie circulaire. Objectif:  «soutenir son développement et sa propre transition vers plus de circularité». Aujourd’hui, Circul’R accompagne plus de 120 grandes entreprises et territoires, dont 70% des sociétés du CAC 40. «En entrant au capital de Circul’R, Legrand contribuera au développement d’une pépite française, avec pour objectif d’aider les organisations en France et en Europe à transformer leurs modèles d’affaires vers des modèles plus circulaires et plus responsables », déclarait alors Benoît Coquart, Directeur général de Legrand.

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