Pour optimiser votre politique RSE, vous souhaitez réaliser le bilan carbone de votre entreprise, et vous voilà face à des termes qui vous étaient jusqu’ici inconnus? Scopes 1, 2, 3, 4… De quoi s’agit-il? À quoi servent-ils? Et quelles sont les spécificités de chacun? On vous explique tout.
Afin de réaliser leur bilan carbone, les entreprises sont tenues de calculer et d’analyser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour ce faire, l’ADEME a mis en place un découpage par Scope (ou par périmètre) qui permet de catégoriser les différentes sources d’émissions, que celles-ci soient directes ou indirectes.
Scope 1: Les émissions GES directes
Le Scope 1 concerne l’ensemble d’émissions directes de gaz à effet de serre résultant des activités d’une entreprise. L’ADEME précise ce périmètre en stipulant que doivent être analysées « les émissions directes provenant des sources détenues ou contrôlées par l’organisme comme par exemple la combustion des sources fixes et mobiles, les procédés industriels hors combustion, les émissions des ruminants, le biogaz des centres d’enfouissements techniques, les fuites de fluides frigorigènes, la fertilisation azotée, les biomasses…» Concrètement, on prendra donc en compte les systèmes de chauffage, les émissions causées par l’usage des véhicules de l’entreprise, et -le cas échéant- les fuites de gaz des frigidaires et des climatisations
Scope 2: Les émissions indirectes liées à l’activité d’une organisation
Ce Scope 2 vient couvrir l’ensemble des émissions indirectes de gaz à effet de serre liées à l’activité de l’entreprise. En clair, il évalue l’impact de la somme des émissions énergétiques. Sont ainsi considérées celles liées à la consommation d’électricité, de vapeur et des énergies primaires utilisées (gaz, pétrole, éolien, solaire…). De manière générale, ce périmètre représente au moins un tiers des émissions de GES.
Scope 3: Toutes les autres émissions GES indirectes
Le Scope 3 concerne toutes les autres émissions indirectes, c’est-à-dire celles ne rentrant ni dans Scope 1, ni dans le Scope 2.
Le Ministère de la Transition écologique précise le périmètre: selon lui, ce Scope 3 couvre les émissions de GES « liées à d’autres étapes du cycle de vie du produit (approvisionnement, transport, utilisation, fin de vie…). Ce sont les émissions indirectement produites par les activités de l’organisation qui ne sont pas comptabilisées dans le Scope 2, mais qui sont liées à la chaîne de valeur complète tels que, par exemple, l’achat de matières premières, de services ou autres produits, les déplacements des salariés, le transport en amont et en aval des marchandises, la gestion des déchets générés par les activités de l’organisme, l’utilisation et la fin de vie des produits et services vendus, l’immobilisation des biens et équipements de productions…» Au total, ce périmètre représenterait 75% des émissions de GES.
Et qu’est-ce que le Scope 4?
Contrairement aux trois premiers Scopes, le Scope 4 n’est pas obligatoire pour réaliser un bilan carbone. Mais il est incontestablement un plus puisqu’il consiste à mesurer les émissions de GES évitées grâce aux actions déjà entreprises par les organisations pour réduire leur empreinte carbone. En résumé, il vient donc saluer vos (bons) résultats!