Bâtiments durables: Pour quels labels et certifications opter ?

Par Laurent F.
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Bâtiments durables : labels et certifications

Les performances environnementales des bâtiments font évidemment partie des piliers de toute stratégie RSE. Mais vers quel(s) label(s) ou certification(s) se diriger? On fait le point. 

Avant toute chose, c’est certes une évidence mais rappelons que -pour être considéré comme durable- un bâtiment doit avoir été conçu ou rénové en prenant en compte plusieurs axes incontournables. Son efficacité énergétique d’abord. À savoir l’optimisation de l’isolation thermique, l’utilisation de systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation performants, ainsi que l’usage de sources d’énergies renouvelables. Sans oublier l’utilisation de matériaux écologiques. Sont considérés comme tels : le bois certifié, les isolants naturels ou les matériaux recyclés, notamment. Autre axe, la bonne gestion de l’eau, grâce à des systèmes de récupération des eaux de pluie, mais surtout grâce à la mise en place de dispositifs de réduction de la consommation, voire l’aménagement de toitures et/ou de terrasses végétalisées.

Qu’exige la réglementation? 

Pour encadrer la construction et la rénovation de bâtiments durables, la RE 2020 (Réglementation Environnementale 2020) est entrée en vigueur en janvier 2022. Elle a succédé à la RT 2012 en renforçant les exigences. Elle vient compléter la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) qui, elle aussi, fixe des orientations pour la filière du bâtiment. La RE 2020 impose donc des exigences strictes en matière de performances énergétiques, avec -parmi celles-ci- la réduction de la dépendance aux énergies fossiles et le développement de l’autoconsommation. Elle a également introduit une analyse du cycle de vie (ACV) des bâtiments qui permet de mesurer l’empreinte carbone des constructions sur l’ensemble de leur cycle de vie, depuis la fabrication des matériaux jusqu’à la fin de vie du dit bâtiment. En clair, les matériaux doivent être choisis en fonction de leur impact global. 

Les 5 principaux labels et certifications

Rappelons encore que les labels et certifications sont des démarches toujours volontaires, qui sont délivrés par des organismes indépendants. Ils viennent récompenser les efforts engagés par les entreprises ou les propriétaires de bâtiments, en plus de ceux déjà imposés par la RE 2020. Il en existe de nombreux. Mais voici les plus connus (et reconnus), chacun ayant bien entendu ses spécificités. Le choix dépendra donc des objectifs, de la teneur du projet, et du budget des entreprises ou propriétaires des bâtiments concernés. Et, évidemment, des exigences légales au niveau local.

– HQE (Haute Qualité Environnementale)

Cette certification créée il y a vingt-et-un ans est la plus répandue en France. Elle met l’accent sur la qualité environnementale et le confort des occupants dans une approche globale. Délivrée par l’organisme certificateur Certivéa, elle évalue les bâtiments sur quatorze piliers. Et intègre un système de management environnemental (ISO 14001). 

– BBCA (Bâtiment Bas Carbone)

Français lui aussi, ce label Bâtiment Bas Carbone (BBCA) est attribué par l’association du même nom qui, depuis bientôt dix ans, valorise les démarches bas carbone des bâtiments. Elle encourage ainsi l’utilisation des matériaux biosourcés.

LEED (Leadership in Energy and Environmental Design)

Développé en 2000 par l’U.S. Green Building Council, cette certification est internationalement reconnue. Elle s’attache à six grands critères : l’efficacité énergétique, la gestion de l’eau, la qualité des matériaux, les ressources, l’environnement intérieur, et enfin l’innovation. Pour ce faire, un système de points a été mis en place. À la clé, quatre niveaux de certification : Certifié, Argent, Or, et Platine.

– Well 

Créé lui aussi aux Etats-Unis en 2015 par l’International WELL Building Institute (IWBI), ce label se concentre essentiellement sur le bien-être des occupants des bâtiments en se penchant sur des critères directement liés à la santé et au confort. Sont notamment pris en compte : la qualité de l’air, de l’eau, de la lumière, mais aussi le confort thermique et l’acoustique.

– BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method)

Créé en 1990 au Royaume-Uni, BREEAM est également reconnu au niveau mondial. Il repose sur les mêmes critères que ceux déjà évoqués plus haut, et évalue le tout selon dix thématiques.

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