Le 13 janvier, lors d’une conférence de presse consacrée au premier bilan de son plan stratégique « Renaulution », le groupe automobile, Renault, a annoncé son nouvel objectif. C’est désormais le 100% électrique que vise la marque au losange pour 2030!
En juin 2021, déjà en route vers son électrification, Renault s’était fixé le cap des 90% à l’horizon 2030. Six mois plus tard, nouvelle surprise! Lors d’une conférence de presse consacrée à son plan stratégique « Renaulution », le Directeur Général du Groupe Luca de Meo a donné un coup d’accélérateur. « Nous nous sommes mis en tête de préparer les conditions pour que Renault soit une marque 100% électrique sur le territoire européen à horizon 2030. (…) C’est un pari audacieux, mais cela va dans le sens de l’Histoire. Cela nous permettra d’atteindre tous les objectifs de décarbonation qui nous sont « imposés » par le régulateur. »
« Nous avons deux ans d’avance sur le plan! »
Luca de Meo, Directeur Général du Groupe Renault, à propos du plan « Renaulution ».
Renaulution: Un premier bilan financièrement satisfaisant.
Pour parvenir à ce cap, Renault entend évidemment s’appuyer sur son plan « Renaulution » lancé il y a un an. Plus précisément, sur son pôle industriel ElectriCity qui rassemble plusieurs usines dans les Hauts-de-France. Grâce à celles-ci, le groupe français espère atteindre une production annuelle de 400 000 véhicules électriques à partir de 2025. « L’industrie automobile parle beaucoup de l’usine de Tesla à Berlin, mais notre système complètement intégré va être l’un des plus costauds en Europe », s’est enthousiasmé Luca de Meo.
Et si la première phase du plan (nommée « Résurrection ») doit se dérouler jusqu’à fin 2022, le dirigeant s’est déjà réjoui des premiers résultats. Ceci, malgré la pénurie des semi-conducteurs, et les retards de production qu’elle a impliqués. Et qu’elle implique évidemment toujours! Car, selon lui, les problèmes d’approvisionnement se poursuivront tout au long de 2022, mais « le pire sera au premier semestre »: 500 000 voitures ne seront pas produites, à cause de ces pénuries.
Luca de Meo a toutefois tenu à relativiser: « Les choses se sont plutôt bien passées d’un point de vue financier. Nous nous étions fixés un objectif de réduction des coûts fixes de 2 milliards d’euros. Nous avons atteint l’objectif en octobre 2021, avec plus d’un an d’avance sur notre plan. Nous voulions aussi réduire le point mort (les volumes nécessaires pour atteindre l’équilibre financier, ndlr) de 30% en 2023. Nous avons déjà fait mieux en 2021. Nous avons donc deux ans d’avance sur le plan ! »
La Megane E-Tech, future star de La gamme Renault
Prochaine étape ? Le lancement imminent de sa nouvelle Megane E-Tech. Un modèle qui inaugurera le nouveau design de la marque au losange. Dans l’esprit du constructeur, la Mégane E-tech est destinée à devenir le V.E. phare de sa gamme. Et même à remplacer la Zoé dont la production devrait cesser en 2024. Pour mieux séduire ses futurs clients, Renault a mis toutes les chances de son côté: son prix plancher se situera sous la barre des 30 000 € (bonus CO2 compris). Soit seulement 2 700 € de plus que la Zoé! Mais la seule mise sur le marché de ce modèle ne suffira évidemment pas. Après sa commercialisation en février, d’autres suivront. Parmi eux, dans les prochains mois, une Kangoo E-Tech en version familiale (et non plus seulement utilitaire). Sans oublier l’autre pilier de la stratégie électrique de Renault: la résurrection des mythiques R5 !
