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Thibault Halm, co-fondateur de Coleen: «Les Speed Bikes répondent à un vrai besoin de mobilité urbaine, péri-urbaine, voire rurale.»

par Fanny S.

Mis à jour le 6 avril 2022

Depuis que nous avons écrit cet article, l’entreprise Coleen, spécialisée dans les vélos électriques haut de gamme, a déposé le bilan suite à une levée de fonds qui n’a pas aboutie.

Installé à Biarritz, Coleen fait partie des références françaises en matière de VAE et de speed bikes électriques. Des deux-roues hauts de gamme particulièrement esthétiques et hautement technologiques. Son co-fondateur nous en dit plus.

Racontez-nous l’histoire de Coleen

Thibaut Halm. «Nous avons fondé la marque en 2014 sur une idée simple : nous voulions des vélos du quotidien, donc des vélos qui donnent envie d’être utilisés. Nous avons fortement travaillé leur esthétique, un peu à l’image des voitures. L’objectif était que la personne qui se rendait jusque-là à son travail avec une belle auto choisisse finalement d’y aller avec un beau vélo. Puis, nous avons découvert les Speed Bikes. Ces engins répondent à un vrai besoin de mobilité urbaine, péri-urbaine, voire rurale. Avec eux on peut rouler à 25 km/h le plus souvent, et sur les grands axes jusqu’à 45 km/h, tout cela en toute sécurité.»

Comment présenteriez-vous votre gamme?

T.H. «Nos vélos sont prévus pour supporter des contraintes élevées en toute situation et sur du long terme. Nous travaillons sous forme d’Editions, l’idée de départ étant d’avoir toujours un deux-roues intemporel et unisexe. Nous nous penchons ensuite sur le style et les accessoires en les axant selon les différents usages et selon les personnes. Certains sont plus féminins, d’autres plus masculins; certains sont plus sportifs, d’autres permettent une position plus relevée… Bref, pour chaque usage et à tout âge, on trouve un vélo Coleen!»

Selon vous quel est le « + » de Coleen?

T.H. «La conception et la fabrication, très qualitatives. Nous n’utilisons que des composants très durables et de grande qualité. A l’image de nos freins hydrauliques, et bien sûr de la boîte de vitesse. Nous proposons les premiers e-Bikes et Speed Bikes avec une boite de vitesse intégrée (de la marque Pinion) qui permet de faire 60 000 kilomètres. Elle est donc beaucoup plus robuste qu’un dérailleur! Nous utilisons aussi un cadre en carbone que nous fabriquons nous-mêmes, en adaptant les derniers concepts des vélos de compétition. Tout cela offre des deux-roues qui ne vieillissent pas, qui ne prennent pas de jeu, et qui ont un excellent rendement tout en étant confortables. Au bout de 5 ans, votre vélo Coleen n’aura absolument pas bougé!»

Speed Bike Coleen

Ce qui justifie évidemment leur prix assez élevé, non?

T.H. «Ces composants sont évidemment beaucoup plus chers que les composants standards que l’on trouve sur des vélos d’entrée ou de milieu de gamme. Mais nous ne sommes pas si chers! Certains vélos classiques (c’est-à-dire non électriques) très hauts de gamme peuvent atteindre les 8 000 € ou 9 000 €. Certes, nous sommes au même prix, mais les nôtres sont électriques. Or, il est bien évident que la partie électronique n’est pas négligeable en terme de coûts!»

Quel est le profil de votre clientèle? 

T.H. «Les «commuters», si j’ose dire ! (rires) C’est-à-dire ceux qui souhaitent ne plus prendre leur voiture et préfèrent le vélo. Ils vont l’utiliser au quotidien, et plutôt dans des villes de taille moyenne. Pas forcément à Paris, qui est une ville très dense. En Belgique ou en Suisse, par exemple, les gens font facilement 20 à 30 km matin et soir à vélo pour se rendre à leur travail. Et ils ont bien souvent la possibilité de se garer chez eux ou dans leur entreprise. A Paris, il y a beaucoup plus de contraintes.»

Des projets?

T.H. «Puisque nous fabriquons nous-mêmes, nous possédons tout le savoir-faire en interne. Nous avons donc la chance de pouvoir travailler sur des concepts poussés, et de concevoir nos modèles, de les « prototyper », puis de les fabriquer en série. Nous allons sortir des produits innovants avec des matériaux composites. Tout ce qui est carbone s’est beaucoup démocratisé, mais la plupart de ces vélos sont faits en Asie. Et de manière plutôt traditionnelle, alors qu’on peut aller beaucoup plus loin dans le concept en travaillant sur des système légers et confortables.»

Les vélos Coleen sont présents en France, Belgique, Suisse et Luxembourg. Pour les tester, c’est par ici.

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