Sixtine Cotterlaz, responsable communication chez Tricycle Environnement, nous en dit plus sur les actions qu’ils réalisent pour la gestion de l’impact environnemental des entreprises.
Tricycle, c’est quoi ?
Tricycle aujourd’hui c’est vraiment un acteur de l’économie circulaire et de l’entrepreneuriat social et solidaire. D’une part car on a développé en presque 15 ans plusieurs activités autour de la gestion, de la collecte et de la valorisation des déchets professionnels. Aujourd’hui on a 5 marques qui s’articulent de la manière suivante :
Tricycle environnement qui va vraiment collecter tout type de déchets, que ce soit des demandes ponctuelles, régulières ou bien de vidage de sites, quand les entreprises vont déménager, on va collecter tous leurs déchets, papiers, cartons, déchets électroniques, mobiliers, etc. Et ensuite, ça va être acheminé dans notre entrepôt à Gennevilliers, un centre de tri, mais pas que. On a beaucoup de choses, des stocks, des showrooms, etc… Généralement, on a du mobilier qui est en très bon état, et ça on va le revendre à travers notre marque Tricycle office.
Revalorisation et réemploi
Alors quand on a collecté différents types de déchets, soit ça va être revalorisé après avec des filières de recyclage, mais en effet quand il y a du mobilier en très bon état, on fait une offre de rachat aux entreprises pour ensuite le revendre à travers la marque Tricycle Office qui revend ce mobilier de bureau d’occasion en plutôt très bon état. Donc ça, on le vend dans notre showroom situé à Gennevilliers, un showroom de plus de 1000m², dans un entrepôt qui dispose de ses propres stocks.
Pour qui ?
Notre showroom est accessible à tous du lundi au vendredi, de 10h à 18h, et c’est un grand magasin de mobiliers réemployables. Cependant notre clientèle aujourd’hui est vraiment des professionnels qui sont là pour rechercher 50, 100, 200 postes. On a vraiment la possibilité de leur proposer une large gamme de mobiliers de bureaux d’occasion, des fauteuils, des bureaux, des caissons, des armoires, etc. pour répondre à leurs demandes d’aménagement circulaire.
L’accompagnement des entreprises
Alors nous aujourd’hui on a deux marques qui sont vraiment dans le secteur du bâtiment. La première c’est Tricycle Curage
où en fait on va intervenir sur des chantiers notamment de rénovation, on va faire de la déconstruction sélective, ça veut dire qu’on va mettre à nu des bâtiments. On va enlever tous les éléments non porteurs, donc des cloisons, des moquettes, des sanitaires. Donc on va vraiment faire toute la partie curage. Là on a nos propres équipes en l’interne, des manutentionnaires, des chefs de chantier qui vont venir sur place et à côté on va les accompagner pour leur montrer ce qui est réemployable. Généralement, ils ont déjà fait un diagnostic PEMD avant pour voir quels matériaux peuvent être réemployés. Nous, on leur recommande forcément de faire du réemploi in-situ, qu’ils puissent réintégrer ces matériaux de seconde offre qu’on a déposés soigneusement sur leur propre chantier, sur des futurs chantiers. Ou bien nous, on fait du réemploi ex-situ, donc on va récupérer des matériaux qu’on a déposés soigneusement.
Par exemple de la moquette qu’on a déposée soigneusement, plutôt qu’elle soit jetée à la benne, enfouie, incinérée ou je ne sais quoi, nous on va le déposer soigneusement pour pouvoir le reconditionner et ensuite le revendre à d’autres professionnels.
Et donc nous on accompagne de plus en plus d’entreprises pour le tri sur site de chantier, donc on met à disposition des bacs pour qu’eux puissent optimiser leur tri sur les chantiers parce qu’aujourd’hui c’était une problématique. On a tous connu pendant des décennies les énormes bennes qu’on voyait dans la rue, tout le monde mélangeait les différents matériaux. Aujourd’hui c’est fini, car les entreprises du BTP se doivent, de mettre en place le tri et l’optimisation des déchets de chantier.
L’insertion sociale (4:25)
Nous sommes une entreprise conventionnée par la DRIEETS, mais vraiment une entreprise d’insertion. Aujourd’hui, on est plus de 120 salariés et il y a plus de 50% des gens qui sont en contrat d’insertion. Donc c’est des personnes qui sont de base éloignées de l’emploi, de différents profils, ça peut être des réfugiés, des personnes qui sont issus de lieux défavorisées, des personnes comme vous et moi qui aurait pu avoir un burn-out ou un accident de vie, des parcours de vie compliqués. L’objectif c’est qu’ils s’insèrent, qu’ils aient un contrat d’insertion de 4 mois à 2 ans. Ils ont un métier chez nous et à côté, on les accompagne professionnellement et socialement à construire du coup leur projet professionnel. Donc nos conseillers d’insertion qui sont des salariés chez nous vont vraiment mettre en place tout un parcours pour pouvoir les aider à créer leur projet.
De la formation ? (5:30)
En gros, en construisant leurs projets professionnels, par exemple, la plupart de nos métiers d’insertion sont généralement des postes terrain, donc manutentionnaire, chauffeur, end menuisier. L’idée, c’est qu’ils ont un travail chez nous, et si leur rêve, par exemple, c’est de venir cuisiner, ou bien d’être, agent de sécurité, ou de travailler dans le multimédia. On va faire en sorte qu’ils puissent soit trouver une formation qui puisse leur permettre après de trouver des études ou bien un nouveau travail dans ce domaine d’activité.
Il y a aussi ce côté accompagnement social parce que certains ne parlent pas forcément français ou n’ont pas la notion de la culture de l’entreprise française. Donc nous on est là, en plus des conseillers d’insertion et en plus des encadrants techniques. Nous en tant que collaborateurs c’est vraiment une mission sociale très importante, parce qu’on est tous collègues, c’est des relations gagnant-gagnant et j’apprends autant d’eux, qu’eux apprennent de moi.