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Matthieu Haslé : « Il n’y a pas de frontière aux bonnes idées environnementales. »

par Néo Prevot

Matthieu Haslé, président de l’association Humans by Nature depuis 2020, nous explique le rôle de son association : un fertiliseur de projets environnementaux aux échelles locales.

Cette interview a été réalisée au World Impact Summit édition 2024.

Humans by Nature, c’est quoi ?

Humans by Nature, c’est ce qu’on appelle un fertiliseur de projets environnementaux aux échelles locales. Un projet environnemental, pour nous, c’est tout projet qui a fonction comparable à un atout pour l’environnement, est préférable pour l’environnement. Le projet parfait n’existe pas. Un projet qui n’utilise pas de ressources, pas d’énergie, qui ne fait pas de déchets, ça n’existe pas. C’est un non-projet, ça n’arrivera jamais. On ne court pas après ça.

Par contre, il y a plein de gens qui ont des bons projets qui, à fonction comparable, apportent un plus à l’environnement. Il y a évidemment des gens qui plantent des forêts comestibles, qui font de l’agroforesterie, qui représentent des puits de carbone, une lutte contre l’érosion des sols et de l’alimentation locale en circuits courts. Ça, c’est une évidence chez nous. Là où on nous attendrait moins, c’est qu’on accompagne aussi, on facilite aussi des projets technologiques, le projet qui s’appelle PureNat, s’agissant d’un filtre dont les composants qui sont biosourcés et qui est capable de purifier l’air intérieur, aussi bien que les solutions classiques, mais de manière beaucoup plus durable.

Proposition d’aide et mise en avant des projets

On leur met à disposition, quatre formes de circularités :

La première, c’est les compétences. On a aujourd’hui 90 personnes dans notre réseau, 90 citoyens et citoyennes qui, bénévolement, donnent des compétences à ces porteurs de projets pour les faire réussir. On a 150 familles de compétences. Ça peut être du webmarketing, du développement de sites internet, de la photo, apprendre à pitcher… Ça, c’est ce qu’on fait le plus de l’apport de compétences bénévoles. Ce dont on parle moins, mais qui est sympathique aussi, c’est qu’on partage de la matière. Les déchets des uns peuvent être la matière première des autres. On partage aussi du matériel pour que tout le monde n’ait pas à investir sur un utilitaire, une machine à coudre ou une photocopieuse. Et on partage enfin des lieux parce qu’on n’a pas tous des bureaux,  des lieux de travail et donc nous, on a des lieux amis qui nous reçoivent.

Un développement national et international

En quatre ans, maintenant, on peut estimer qu’on a fait la preuve de notre concept. On a facilité plus de 45 projets environnementaux à l’échelle locale par l’engagement citoyen. Ça marche, on en a des témoignages. On a des réussites écologiques et économiques. Il est maintenant temps d’essaimer. C’est-à-dire que s’il y a des gens assez fous comme moi qui ont envie de monter des Humans by Nature sur leur territoire, à Mulhouse, à Rennes, à Marseille, on leur propose le concept, on leur livre le concept tout en main, on les accompagne avec la volonté à terme que ces antennes-là de Humans by Nature communiquent pour se faire savoir les projets qui fonctionnent, les dupliquer, les adapter.

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