De l’expérience terrain en tant que président de l’Essonne à sa brève mais marquante incursion en tant que ministre des Transports, François Durovray incarne un leadership politique tourné vers l’innovation en mobilité durable. Dans le podcast « Changement de vitesse », il évoque ses actions concrètes pour transformer les déplacements en Île-de-France, partage sa vision d’une mobilité accessible et respectueuse de l’environnement et expose les défis liés à l’intégration des nouvelles solutions de transport dans un cadre politique et économique.
Le vélo électrique : une révolution culturelle avant tout
Bien que le vélo en lui-même ne représente pas encore une révolution quantitative dans les déplacements, François Durovray souligne qu’il a profondément modifié la culture de la mobilité, en particulier avec l’essor du vélo électrique. Cela permet de repenser les modes de transport en rendant la mobilité plus accessible et durable.
Covoiturage et mobilité du quotidien : un modèle à intégrer
Un autre aspect central de sa vision est le covoiturage, qu’il considère comme une solution incontournable pour répondre aux besoins de mobilité, notamment dans les zones périurbaines et rurales. François Durovray plaide pour que le covoiturage quotidien soit intégré dans l’offre globale de mobilité des territoires, financé par des dispositifs comme le Passe Navigo en Île-de-France, afin d’inciter les citoyens à adopter cette solution plus économique et écologique.
Les transports : une politique de l’offre contre celle de la demande
Une différence fondamentale oppose la droite et la gauche en matière de transports. Alors que la gauche privilégie la demande (prix et gratuité), François Durovray et ses alliés à droite misent sur l’offre, en développant davantage d’infrastructures et de services pour attirer les usagers. Ce modèle, selon lui, est plus adapté à une mobilité durable à long terme.
Le financement des infrastructures de mobilité : un défi stratégique
Pour François Durovray, la question du financement des infrastructures de mobilité est primordiale. Il a initié la Conférence sur le financement des mobilités, afin de trouver des solutions pérennes pour les 20 à 30 prochaines années. Ce débat sur le financement est crucial pour soutenir le développement des infrastructures et répondre à la demande croissante des citoyens.
Covoiturage et car express : des solutions pour les zones rurales
En Essonne, François Durovray a expérimenté des solutions pratiques pour améliorer la mobilité dans les zones rurales, où la voiture reste un moyen de transport indispensable. Le covoiturage et les lignes de car express, comme le projet de liaisons entre Breval et la Défense, permettent de réduire la dépendance à la voiture individuelle tout en offrant une alternative efficace aux citoyens.
Un modèle français : la collaboration entre startups et industriels
François Durovray insiste également sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre les startups de la mobilité et les grands industriels français, comme Alstom ou Transdev. Cette coopération est essentielle pour rester compétitif dans un secteur où les acteurs asiatiques exercent une pression croissante.
Vers une nouvelle doctrine de la mobilité à droite
Enfin, François Durovray déplore le manque de doctrine claire à droite sur la mobilité durable. Selon lui, il est impératif que la droite prenne à bras-le-corps les enjeux de la transition écologique et numérique. Il appelle à une révision de la doctrine, afin que la mobilité ne soit pas seulement perçue comme un sujet technique, mais comme un enjeu majeur pour la qualité de vie des français.