Hyperconnexion: Le nouvel enjeu de la RSE

Par Laurent F.
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Hyperconnexion : Défis et enjeux pour la RSE aujourd'hui

C’est à l l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale qui s’est tenue le 10 octobre dernier qu’une étude consacrée à l’hyperconnexion et à ses effets sur la santé psy des salariés a été rendue public. Et ses conclusions confirment une évolution majeure: la santé mentale est devenu un pilier essentiel du bien-être au travail.

Près des 3/4 des actifs français se disent stressés ou anxieux face à la surcharge numérique

L’étude nous vient de VerbaTeam (spécialisée dans le conseil et les services RH autour de la prévention santé, de la qualité de vie au travail et de la performance sociale) et de l’institut d’études Viavoice, reconnu pour son expertise en matière de transformations du monde du travail. Intitulée «Salariés hyperconnectés:la déconnexion impossible?», et réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 salariés exerçant en France métropolitaine, elle dresse un constat préoccupant: près de 8 actifs sur 10 (78%) déclarent ressentir une pression constante dans leur vie professionnelle, et 71% évoquent un stress ou une anxiété liés aux sollicitations numériques. Emails, messageries instantanées, visioconférences ou notifications multiples: le flux digital permanent brouille les frontières entre travail et vie personnelle, alimentant fatigue mentale et surcharge cognitive. Bon à savoir: 40% des salariés estiment que leur santé psychologique serait la première raison qui les inciterait à réduire leur usage du numérique. Ceci, avant même la santé physique (38%) et la vie de famille (36%). Un défi de taille dans une société où la connexion permanente est devenue la norme.

«La prise de conscience ne suffit pas si la parole reste empêchée»

Flore Serré, directrice générale de VerbaTeam

De la prise de conscience à une nécessaire action collective

Si les effets de l’hyperconnexion sont désormais mieux identifiés, leur prévention reste encore insuffisante dans de nombreuses entreprises. Charge à elles de savoir mieux en comprendre les signaux, d’en parler librement et d’agir de manière concertée. Ainsi, pour accompagner ce mouvement aussi urgent que nécessaire, VerbaTeam a développé «L’Odyssée de la Santé Mentale», un parcours collectif d’une heure conçu avec des experts médicaux et RH à destination des entreprises. Son objectif: renforcer la compréhension des enjeux, faciliter la parole et développer des réflexes de prévention au sein des équipes. Le programme aborde les fondements de la santé psychologique, les troubles les plus fréquents et les comportements à adopter face à des situations à risque. «La prise de conscience ne suffit pas si la parole reste empêchée», souligne Flore Serré, directrice générale de VerbaTeam. Avant de poursuivre: «Ce travail collectif est indispensable pour construire une culture commune autour de la santé psychologique.»

Une responsabilité RSE à part entière

C’est donc désormais une évidence: les risques psychosociaux, l’épuisement professionnel ou la surcharge numérique ne relèvent plus uniquement du management, mais de la responsabilité globale de l’entreprise envers ses collaborateurs. Encourager la déconnexion, réguler l’usage des outils numériques, sensibiliser les chefs d’équipe ou créer des espaces de parole sont autant de leviers concrets pour améliorer le bien-être collectif. Des actions qui ne relèvent pas seulement de la prévention, mais qui participent aussi à la durabilité sociale de l’entreprise. Donc à sa RSE.

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