La transition énergétique ne concerne pas seulement le secteur privé. L’obligatoire verdissement des flottes vaut tout autant pour les administrations publiques. Mais quel bilan tirer en cette fin 2025 ? On fait le point.
Depuis plusieurs années, le gouvernement a inscrit l’électrification des flottes publiques dans ses politiques environnementales. Les véhicules de service, les voitures de fonction ainsi que les utilitaires utilisés par les collectivités locales sont progressivement remplacés par des modèles dits «propres». Une transition qui fait peu à peu son chemin: en 2025, près de 20% des véhicules administratifs sont désormais électriques. Un chiffre en nette progression par rapport aux années précédentes, mais encore très largement insuffisant.
Des disparités budgétaires et géographiques
Les flottes urbaines (comme celles des mairies et des services techniques municipaux) sont les plus avancées, avec une proportion de V.E. pouvant atteindre 30% dans certaines grandes villes. Quelques administrations montrent une adoption particulièrement rapide des V.E. Comme du côté des services de proximité (agents municipaux, services sociaux ou services techniques, notamment) qui utilisent fréquemment des V.U.L faciles à électrifier. Les flottes de transport scolaire, de police municipale ou de services d’intervention urbaine ont commencé elles aussi à intégrer des modèles électriques adaptés à leurs besoins opérationnels.
Des défis persistants
Mais, malgré ces avancées, plusieurs obstacles viennent ralentir la transition complète vers une flotte publique 100% électrique. L’un des principaux défis? Les infrastructures de recharge. De fait, les administrations doivent installer un nombre suffisant de bornes rapides et gérer la consommation énergétique pour éviter toute potentielle interruption de service. Un défi plutôt facile à relever dans les villes grandes ou moyennes, mais beaucoup plus compliqué dans certaines collectivités rurales, faute de budget suffisant.
Budgets à la baisse, verdissement à la hausse
Autre préoccupation : l’autonomie des véhicules. Pour les flottes nécessitant de longs trajets (ou pour le transport de matériels lourds, par exemple), les modèles doivent nécessairement offrir des performances équivalentes aux véhicules thermiques. C’est ainsi que, pour répondre à ces besoins spécifiques, les constructeurs travaillent à adapter leurs offres. Mais si celle-ci s’est nettement étoffée ces dernières années, elle reste encore à s’élargir davantage. Enfin, dernier défi de taille, le coût initial des V.E. Un facteur là encore limitant pour certaines collectivités. Car, même avec des subventions et des dispositifs de soutien, les budgets publics sont plus contraints que jamais ces temps-ci. Ils doivent donc être optimisés afin de maximiser le retour sur investissement environnemental et économique.
Des bénéfices tangibles
Malgré ces contraintes, les administrations qui ont intégré des véhicules électriques à leurs flottes sont unanimes: les bénéfices sont clairs. Des coûts de maintenance réduits et l’usage d’une énergie moins coûteuse sont autant d’atouts qui permettent de réaliser des économies sur le long terme. Sans parler des émissions de CO2 qui, forcément, diminuent de façon significative. Ni de l’impact symbolique sur les citoyens. Car c’est une évidence: une flotte publique électrifiée encourage l’adoption des véhicules électriques, et renforce la crédibilité des politiques environnementales. Ou quand l’exemple des administrations devient un levier de sensibilisation et d’éducation à la mobilité durable.
Quelles perspectives?
L’objectif de l’Etat à moyen terme? Atteindre plus de 50% de véhicules électriques dans ses flottes d’ici 2030, en cohérence avec les engagements nationaux et européens en matière de réduction des émissions de CO2. Pour atteindre cet objectif, plusieurs leviers sont envisagés. A commencer par l’augmentation des aides financières et l’extension du réseau de recharge. Une nécessaire simplification des procédures d’achat aussi.