Carine de Boissezon, Chief Impact Officer chez EDF

Par Laurent F.
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Carine de Boissezon

Avec près 200 000 collaborateurs, EDF fournit près de 4 millions de sites clients dans le monde. Depuis un peu plus de cinq ans, à la tête de la Direction Développement Durable (rebaptisé Direction Impact), cette ancienne banquière d’affaires a pris le sujet à bras le corps. Au point d’en élargir le spectre avec une efficacité et une générosité imparables.

Carine de Boissezon débute sa carrière à Londres, chez Morgan Stanley précisément où elle se consacre au secteur des services aux collectivités. A savoir l’eau, l’électricité, le gaz… A cette époque, elle travaille notamment sur l’entrée en bourse d’EDF. Nous sommes en 2005, et le monde est petit: cinq ans plus tard, elle rejoint EDF. En tant que Directrice Investisseurs et Marchés d’abord, puis Directrice Financière de la Direction Internationale. Jusqu’en 2019, lorsqu’elle est nommée Chief Impact Officer. Charge à elle de travailler à la politique RSE du Groupe. Elle en fixera alors les principaux axes: neutralité carbone, préservation des ressources, bien-être et développement.

Son credo? «Innover pour mettre notamment la finance au service d’une transition énergétique socialement juste.», explique celle qui est devenue en 2023 la Vice-Présidente du C3D, une association au service de la transformation des modèles d’affaires qui réunit plus de 380 Directeurs Développement Durable, dont sa cofondatrice Hélène Valade qui dirige la RSE chez LVMH.. 

«C’est en visitant le barrage d’EDF au Laos que je me suis rendue compte que ces infrastructures essentielles avaient des co-bénéfices bien au-delà des aspects énergétiques, en particulier sur la santé et l’éducation.»

Carine de Boissezon, Directrice de la Direction Impact chez EDF

EDF

Des co-bénéfices importants, et même essentiels

De fait, Carine de Boissezon n’a pas attendu d’occuper ce poste chez EDF pour s’engager fortement dans une démarche environnementale. «J’ai contribué aux premières obligations vertes d’entreprises françaises en 2013 ainsi qu’aux premières obligations sociales dédiées du groupe émises en 2021. Je siège également au comité climat de BPI France ainsi qu’au comité de raison d’être de STOA (un fond d’investissement à impact qui finance et accompagne des projets d’infrastructures en Afrique, en Amérique latine et en Asie, ndlr). Là encore, ce sont  deux entités publiques dédiées aux enjeux de transition énergétique, avec des impacts majeurs tant en France que dans les pays en développement.» Et cette mère de quatre enfants de raconter que c’est en visitant le barrage d’EDF au Laos qu’elle s’est rendue compte «que ces infrastructures essentielles avaient des co-bénéfices bien au-delà des aspects énergétiques, en particulier sur la santé et l’éducation.» 

Œuvrer pour le bien commun

Egalement présidente du comité d’audit de Geodis et administratrice au sein des filiales EDF Renouvelables, Luminus et Urbanomy, Carine de Boissezon fait incontestablement partie des voix qui comptent beaucoup dans l’univers de la RSE. Pour preuve, en 2017 elle a été récompensée du «Prix des Femmes d’Influence» du World Business Council for Sustainable Development. Avant d’être décorée par la Légion d’honneur quatre ans plus tard. Pour ses actions professionnelles bien entendu, mais pas seulement. «J’ai à cœur de traduire dans mes activités caritatives la conviction que je porte dans mes fonctions professionnelles: œuvrer autant que je le peux pour le bien commun. Cela se traduit notamment par l’accompagnement de personnes en situation de handicap et la participation à des maraudes sociales.», explique-t-elle sur le site dédié à l’ordre de la Légion d’honneur.

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